Pour une Géographie des reconstructions post-catastrophe : risques, sociétés et territoires
Auteur / Autrice : | Annabelle Moatty |
Direction : | Freddy Vinet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geographie et aménagement de l'espace |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Gouvernance, risque, environnement, développement, dynamiques sociétales et gestion des territoires - Gouvernance- Risque- Environnement- Développement. Dynamiques sociétales et gestion des territoires (GRED) |
Jury : | Président / Présidente : Virginie Duvat |
Examinateurs / Examinatrices : Freddy Vinet, Frédéric Léone, Jean-Christophe Gaillard, Magali Reghezza-Zitt | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Pigeon, Denis Mercier |
Résumé
La reconstruction post-catastrophe est apparue relativement récemment dans la littérature scientifique des risques. On a longtemps fait, en France et dans les pays développés, comme si les sommes d’argent drainées par le processus d’indemnisation et par la solidarité étaient suffisantes pour reconstruire efficacement. Pourtant, la récurrence des catastrophes, parfois sur les mêmes territoires, interroge l’efficacité des logiques préventives. Notre approche de la reconstruction est systémique et vise l’analyse des interactions entre risques, sociétés et territoires. L’étude des phases du processus de reconstruction par le biais d’un retour d’expérience à moyen et long terme permet d’en dégager des règles, et de définir de « bonnes et mauvaises pratiques » au regard des objectifs de la réduction des risques et du développement durable. Le manque d’anticipation, les nombreuses incertitudes qui pèsent sur les acteurs et l’urgence dans laquelle sont prises les décisions conduisent dans de nombreux cas à une persistance des risques et au creusement des écarts sociaux. Lorsqu’une éthique préventive est intégrée dans le processus, elle reste ponctuelle et marginale, la règle étant la reproduction des systèmes socio-spatiaux préexistants. Le processus de reconstruction n’a pas pour point de départ un « état zéro », il est soumis à des contraintes territoriales et politiques, et doit permettre d’apporter une réponse adaptée aux besoins des communautés sinistrées. Ainsi, pour faire de la reconstruction post-catastrophe une opportunité préventive, un effort d'anticipation est nécessaire – bien que nécessairement limité – il doit être accompagné d’une planification ex post.