Langue et identité en Lozère : singularités sociolinguistiques à l'aune d'un positionnement de chercheur de terrain-résident.
Auteur / Autrice : | Patrick Sacleux |
Direction : | Carmen Alén Garabato |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : DIPRALANG (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Martel |
Rapporteur / Rapporteuse : Christian Lagarde, Marielle Rispail |
Mots clés
Résumé
Lorsqu'un chercheur s'installe sur un terrain de recherche durablement, en tant que résident, il est à même d'obtenir des réponses plus véridiques, de la part de ses enquêtés, que s'il était uniquement de « passage ». L'analyse thétique a été de mesurer le lien entre la faculté des natifs Lozériens de communiquer en langue vernaculaire avec leur sentiment identitaire dans une situation diglossique où la péjoration du « patois » n'est plus aussi prégnante que dans le passé. Dans le département le moins peuplé de France où la ruralité ne rime pas nécessairement avec l'isolement rural, les influences séculaires des départements limitrophes, ainsi que le mode de vie ancestral des Lozériens, ont forgé une identité commune ancrée autour de l'entraide, la convivialité, la générosité des propos, le partage des valeurs traditionnelles et l'accueil de l'Autre. L'utilisation du cadre théorique de l'interaction symbolique permet d'encadrer cette recherche pour cerner des représentations sociolinguistiques liées à la culture occitane. L'histoire de la Lozère, sa géographie, les zones géolinguistiques définies pour les enquêtes par entretiens, sont autant d'éléments épistémologiques qui permettent de mettre en exergue la ruralité, l'enclavement et la survie des populations autochtones et de tenter d'endiguer la substitution linguistique pour assurer une transmission de la langue d'héritage dans les générations futures afin d'éviter de répéter le traumatisme qu'ont subi les « anciens » lorsque l'emploi du « patois » était réprimandé dans le cadre d'une hégémonie linguistique en français à l'école.