Thèse soutenue

Le cinéma en tant qu'éducation du regard

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Auteur / Autrice : Avelino De Lima Neto
Direction : Jacques GleyseTerezinha Petrucia da Nóbrega
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 30/10/2015
Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Universidade federal do Rio Grande do Norte (Natal, Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Education et Formation (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Bernard Andrieu
Examinateurs / Examinatrices : Claude Imbert, Karenine De Oliveira Porpino, Iraquitan De Oliveira Caminha, Rose-Marie Nascimento De Medeiros

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce n'est que parce que nous existons corporellement que la connaissance est possible. Cependant, dans l'expérience éducative, la puissance épistémique du corps est négligée, ce qui tend à l'appauvrissement des registres de l'intelligible. Cette thèse propose alors de se pencher sur ce problème en diagonal : à partir d'une Philosophie du Corps et de l'Image qui, dans la modernité - comprise non pas en tant que périodisation, mais comme une qualification de nos négociations entre le réel et l'intelligible -, a dévoilé d'autres façons de faire et d'effectuer ces registres. Ces moyens sont explorés à travers l'ouverture apportée par les travaux de Merleau-Ponty et Foucault, illustratifs de ce nouveau commerce du réel. Pour aborder le problème, la visibilité et le mouvement du corps dans le cinéma ont été pris comme objet d'analyse. Ce dernier est analysé à travers un corpus de films dont les intrigues se concentrent sur l'éducation formelle et, plus ou moins intensément, demandent l'engagement des personnages et des spectateurs dans une performance visuelle. Pour s'approcher de cet objet, les questions suivantes ont été posées : comment le phénomène de l'éducation est montré par le cinéma ? Quel corps y est montré ? Comment les spectateurs peuvent-ils le voir ? À partir de l'examen du corpus filmique et de l'articulation théorique entre les philosophies de Merleau-Ponty et de Foucault, il est ainsi devenu possible d'affirmer la thèse du cinéma en tant qu'éducation du regard. L'objectif général de cette thèse est de dévoiler le potentiel éducatif de l'expérience filmique, qui fournit un autre régime d'intelligibilité pour l'éducation. Dans ce régime, le corps en tant qu'opérateur visuel élargit la capacité de compréhension du réel. Pour atteindre cet objectif, le travail s'est composé en trois chapitres. Dans le premier, nous abordons l'approche méthodologique : tout d'abord, la pertinence de l'articulation théorique entre les deux philosophes a été définie ; puis, l'utilisation des images comme langage indirect qui participe à la description de la réalité a été expliquée ; une présentation du corpus filmique a suivi cette étape ; finalement, les critères du choix des films ont été décrits et ont donné lieu à une explicitation de l'instrument adopté pour l'analyse de l'objet. Le deuxième chapitre débat, au préalable, de l'incapacité de l'Occident à formuler discursivement le réel. Ensuite, en même temps que la visualisation des scènes de films, nous explorons la contribution de Merleau-Ponty et Foucault sur la performance visuelle, déclenchée par les images. Dans le troisième, les implications de l'éducation du regard faculté favorisées par l'expérience filmique sont développées, en particulier, en ce qui concerne la nouvelle place accordée à la visibilité dans la formulation du réel. Ces développements permettent, de ce fait, la construction d'un script favorisant la visibilité de l'éducation. C'est ainsi qu'en prenant le regard en tant qu'expérience de la connaissance, ce script se propose de montrer d'autres façons d'être, de voir, de penser et de sentir le monde, en reconfigurant, par conséquent, des protocoles épistémiques et de subjectivation présents dans le contexte éducatif.