Thèse soutenue

Interactions et modalités des échanges en Mer de Chine méridionale (500 avant notre ère-200 de notre ère) : approche technologique des assemblages céramiques
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Auteur / Autrice : Aude Favereau
Direction : Christophe ComentaleValentine Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Préhistoire
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Alain Thote
Examinateurs / Examinatrices : Bérénice Bellina
Rapporteurs / Rapporteuses : Peter Stafford Bellwood

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les échanges culturels en Mer de Chine méridionale sont marqués, au cours de la période comprise entre 500 avant notre ère et 200 de notre ère, par l’intensification et le déploiement de réseaux d’interactions sur de longues distances. Divers objets archéologiques, échangés ou imités, apportent la preuve de contacts multiples. Ceux en rapport avec la céramique, pour leur part, se manifestent sous la forme de similitudes formelles, qui autorisent des comparaisons entre les communautés de la péninsule thaï-malaise et celles du Vietnam, des Philippines et du Sud de la Chine. Ce travail de thèse explore les interactions entre ces régions, à partir des analogies constatées entre plusieurs types de céramiques. L’objectif consiste à définir les différentes formes de circulation, et à déterminer si celles-ci impliquaient des mouvements d’individus (marchands, artisans,…) et/ou d’objets eux-mêmes. L’analyse a été conduite à plusieurs niveaux : local, régional et interrégional. Elle vise, à terme, à retracer les routes de distribution et de circulation empruntées. Pour cela, l’approche technologique, basée sur l’anthropologie des techniques, permet de caractériser les traditions, ou manières de faire, des artisans-potiers. Celles-ci peuvent en effet être reconstituées à partir d’une analyse des macro- et des micro- traces de fabrication, enregistrées dans la pâte des céramiques lors de leur réalisation, et se retrouvant figées au moment de la cuisson. Il devient possible, dès lors, d’identifier les groupes sociaux auxquels les artisans appartiennent, et de tracer leurs technologies, ainsi que les styles qui les définissent. Le travail de recherche a consisté, dans un premier temps, à distinguer les traditions céramiques de la péninsule thaï-malaise, grâce à l’analyse détaillée des assemblages de quinze sites. La confrontation des données obtenues pour chaque site, dans un second temps, a montré l’existence de traditions macro-régionales. Certaines sont propres à la péninsule, d’autres sont exogènes. Des analyses ont également été entreprises sur vingt sites au Vietnam, aux Philippines et en Chine. En comparant la totalité des données, il apparaît alors possible de déterminer les modalités de circulation de la céramique et de transferts techniques et/ou stylistiques entre les différentes régions. Les résultats permettent de retracer quelques-unes des routes d’échanges, qui ont contribué à façonner le paysage socio-politique de la fin de la Préhistoire en Mer de Chine méridionale.