Du politique comme dimension morphologique : la théorie des catastrophes et la question des formes de société
Auteur / Autrice : | Clément Morier |
Direction : | Jean-Paul Joubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 30/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Camille Froidevaux-Metterie |
Examinateurs / Examinatrices : Camille Froidevaux-Metterie, Jacques Viret, Jean-Vincent Holeindre, Bruno Pinchard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Viret, Jean-Vincent Holeindre |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail a pour objet une étude théorique des formes de société politique et des contraintes de production de leur unité collective. Le questionnement qui l’anime interroge les modalités de base génératrices d’une dimension collective, par laquelle faire tenir les agents sociaux ensemble, dans un espace commun. Ces formes sont considérées à partir de l’enseignement apporté par l’œuvre de Marcel Gauchet. Les travaux de ce dernier ont approfondi les modes différenciés de structuration de l’existence collective, selon le déploiement d’un fonctionnement autonome des collectivités humaines-sociales, par extraction hors de l’hétéronomie. Autour de l’instauration et de la modification possible des configurations d’un espace humain-social, il s’agit de s’interroger spécifiquement sur les contraintes de mise en forme, inhérentes aux possibilités de déploiement de cet espace. Cette formation interne sera appréhendée par un angle dynamique, issu des travaux fournis par l’œuvre morphologique de René Thom. Au travers de la théorie des catastrophes (TC), il a dressé une liste de formes stables et de processus de changement, instables dans le temps, mais robustes dans les dimensions qui en permettent le déploiement. Depuis l’analyse d’un système dynamique nécessaire à l’intelligence de ce déploiement, une articulation problématique se découvre : l’organisation de la dimension collective dans l’immanence, et la gestion politique de la dimension historique, incitent à questionner l’historicité interne des collectivités, à partir de la notion de processus morphologique et selon les déformations que ce processus peut connaître. Les éclairages que cette notion de processus apporte, indiquent l’effectivité d’un travail de la forme, dans l’étude du tenir ensemble des collectivités politiques.