Les temporalités en droit de la famille
Auteur / Autrice : | Younes Bernand |
Direction : | Hugues Fulchiron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance le 17/09/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Leroyer |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Leroyer, Pierre Murat, Jean Hauser, François Chénedé | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Murat, Jean Hauser |
Mots clés
Résumé
Les temporalités désignent tout à la fois le caractère de ce qui s'inscrit dans le temps et une forme d’agencement du passé, du présent et du futur. L’évolution du droit de la famille marque le passage du modèle traditionnel, fondé sur l’idée d’un mariage perpétuel et source de pérennité des liens familiaux à un nouveau modèle, empreint de « présentisme », construit sur l’indissolubilité du couple parental. Devant le risque de dyschronie de la famille et de rupture du continuum de liens familiaux abandonnés à l’instabilité provoquée par la contraction du temps conjugal, le législateur a été amené à renforcer et à consolider la parenté. L’objectif parait de plus en plus de faire survivre le « couple parental » au « couple conjugal », au nom des intérêts bien compris de l’enfant. On observe, dès lors, un déplacement de la durée de la conjugalité à la parenté. Dans une logique de dissociation de la conjugalité et de la parenté, le temps subjectif, conditionnel et instantanéiste de la conjugalité - s’oppose au temps objectif, inconditionnel et perpétuel de la parenté.