Thèse soutenue

La relation de la création picturale et de la création littéraire dans l'oeuvre de René Char

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Auteur / Autrice : Fahimeh Yasin
Direction : Guy Lavorel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature française
Date : Soutenance le 04/07/2015
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pol Madou
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pol Madou, Sylviane Coyault, Hélène Campaignolle
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pol Madou, Sylviane Coyault

Mots clés

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Résumé

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Il s’agit d’examiner le rapport qui existe dans l’œuvre de René Char entre sa poésie, les peintres ses Alliés Substantiels, la peinture qu’il a pratiquée. A quelles sources a-t-il puisé ? de quelles influences relève-t-il ? En quoi ont-elles été déterminantes ? Vers quelle(s) mise(s) en pratique le conduit ce parler des images qu’est sa poésie ? Quels sont les liens qu’il construit avec ses amis peintres ? En quoi influent-ils sur sa pratique de poète, sur le regard qu’il porte sur l’œuvre peinte et sur la manière de concevoir l’espace poétique : ce mouvement du regard qui découvre autour de lui le monde ? Poésie et peinture n’aboutissent-ils pas aux mêmes questionnements dans les rapports respectifs avec la réalité, la vérité, la beauté, le dépassement, la quête d’un horizon, d’un absolu qui s’éloigne sans cesse ? Avancer, toujours avancer dit Char, mais en vue de quoi ?Une première partie : présente les dépendances sensibles de la création chez Char : son pays natal et sa symbolique, sa famille et ses souvenirs de « l’âge d’or », ses amis surgis de la nuit de la résistance, ses amis peintres, que rien ne réunit, sinon d’être à contre courant des modes, deux philosophes : Héraclite, qui met au cœur du monde « l’alliance des contraires », Heidegger qui confère à la poésie la première place. Une deuxième partie : indique les dépendances scripturales et picturales sous trois aspects. Le premier : Les théories artistiques en écriture et peinture qui ont influencé René Char, Baudelaire et Rimbaud, le surréalisme et sa proximité avec les peintres, la méditation d’Heidegger sur la vérité en art. Le deuxième : La mise en pratique du travail poétique, sa maturation. L’originalité de son travail critique sur les peintres. Le troisième : comment aphorismes et métaphores sont constitutifs de son travail poétique et pourquoi ils nécessitent une gestion de l’espace qui rejoint l’espace pictural. La troisième partie : partant de la double expérience de Char comme poète et peintre, nous montre que poésie et peinture ne peuvent se définir dans l’ordre de la préférence, puis à partir des conditions pour atteindre la vérité en art, comment pour le poète elle peut surgir : se pose la question du rapport de l’imaginaire par rapport à la réalité incréée. Enfin en lien avec le problème de l’aboutissement de l’œuvre artistique, comment peut-on en peinture et en poésie définir leur « au-delà », leurs horizons respectifs ?