Les représentations du « mauvais garçon » dans le cinéma japonais de 1955 à 2000, ou le questionnement à propos de l’évolution de la société japonaise par ce paradigme
Auteur / Autrice : | Laurent Bareille |
Direction : | Jean-Pierre Giraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études japonaises |
Date : | Soutenance le 02/04/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Galan |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Giraud, Christian Galan, Hirobumi Sumitani, Cléa Patin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Galan, Hirobumi Sumitani |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Depuis la fin de la guerre la société japonaise connaît d’importants changements, le cinéma japonais traitant de son époque est on pourrait dire comme d’autres formes d’expressions artistiques un indicateur des mœurs, des fluctuations de la société, par le regard personnel d’un auteur. Nous verrons dans notre développement dans lequel nous nous arrêterons plus spécialement sur des œuvres « clé » comment par le prisme du personnage du « mauvais garçon », la vision d’un artiste, en l’occurrence un cinéaste prend le plus souvent racine dans une réalité sociale et générationnelle ; et dans le cas du Japon si elle est révélatrice ou non d’une « spécificité » japonaise dans le traitement du récit. Nous avons choisi une approche socio-historique pour notre travail, ainsi les deux parties de cette thèse sont divisées de la sorte : Les diverses formes de représentation des différents groupes de sous culture de la jeunesse japonaise, puis L’évocation de personnages écartés du groupe par ostracisme ou par leur propre volonté. Au cours de la première partie nous étudierons les films dits du Taiyôzoku (la tribu du soleil) tirés des écrits d’Ishihara Shintarô. Puis certains films de la nouvelle vague japonaise, la nouvelle vague dite Shôchiku (du studio du même nom). Dans un deuxième temps nous traiterons des films qui mettent en scène des jeunes appartenant aux sous cultures futenzoku (les hippies) et Bôsôzoku (les gangs de motards). Dans la seconde partie, nous analyserons les films d’Oshima Nagisa et Suzuki Seijun ayant pour sujet des « mauvais garçons ». Nous avons ensuite étudié le yakuza eiga (film de gangsters), plus particulièrement Jingi no hakaba de Fukasaku Kinji réalisé en 1965. Nous terminons notre étude avec l’évocation et les analyses de films des années 1990-2000, ceux d'Iwai shunji, Toyada Toshiaki ou encore Kitano Takeshi.