Images et mirages chinois. Les représentations de la Chine en Espagne (1586-1799)
Auteur / Autrice : | Changyu Eliette Soulier |
Direction : | Hélène Tropé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hispaniques et latino-américaines |
Date : | Soutenance le 18/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Civil |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Tropé, Pierre Civil, Frédéric Prot, Alexandra Merle, Catherine Jami | |
Rapporteur / Rapporteuse : Frédéric Prot, Alexandra Merle |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur les représentations de la Chine et de ses habitants diffusées sur le territoire espagnol péninsulaire par des textes imprimés en castillan de genres variés (ouvrages d’histoire et de géographie, feuillets d’actualité ou « relaciones de sucesos », fiction) entre 1586 et 1799. En 1586, Juan González de Mendoza, en s’appuyant sur les récits de quelques voyageurs, publia la version définitive de sa description de la Chine qui fut considérée comme la somme des connaissances disponibles à son époque. Elle proposait au public érudit de la péninsule Ibérique une image détaillée et très élogieuse du lointain empire asiatique. Cette représentation constitua l’une des principales sources de l’imaginaire castillan sur la Chine pendant plus de deux siècles, jusqu’à ce que les bouleversements du XIXe siècle en Asie en renouvellent les caractéristiques. Ainsi, la Chine telle qu’elle apparaît dans la fiction de l’homme de lettres Juan Pablo Forner, publiée en 1799, est fort semblable à celle que décrivait Juan González de Mendoza. L’objectif de cette étude est donc de retracer la constitution et la cristallisation de cet imaginaire tout en déconstruisant ces représentations, prétendument objectives et neutres, par la mise en évidence des biais culturels, politiques, économiques etc. qui orientèrent leur formation. Cette thèse s’appuie sur un corpus varié afin d’embrasser la pluralité des images et de prendre en compte l’effet de la circulation d’un genre à l’autre sur leur genèse. La particularité de cette étude tient au fait que l’histoire de la rencontre des Espagnols avec le grand « autre chinois » n’a pas été abordée du point de vue de l’histoire des représentations, ni étudiée à partir des œuvres de fiction, ni sur une durée aussi longue.