Thèse soutenue

Les monuments funéraires de Grande Grèce : recherches sur les marqueurs de tombes du Vème au III ème siècle avant J-C
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Auteur / Autrice : Fabien Bièvre-Perrin
Direction : Sophie Bouffier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 08/12/2015
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherche sur l'architecture antique (France). Bureau (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Lamboley
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Bouffier, Diego Elia, Claude Pouzadoux
Rapporteurs / Rapporteuses : Agnès Rouveret

Résumé

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Depuis que son statut scientifique a été établi à la fin du XVIIIème siècle, l'archéologie funéraire se trouve au centre des recherches sur les sociétés italiotes de Grande Grèce. Suscitant comme les vases l’admiration des élites culturelles, les marqueurs de tombe des nécropoles d’Italie du Sud se sont très tôt retrouvés dans les collections européennes et ont d'abord été étudiés par les historiens de l’art. En prenant en compte les questions de terminologie (bien qu'il soit moderne, le mot marqueur est pertinent) et sur la base d'un corpus d'environ 800 marqueurs patiemment réunis, cette recherche démontre qu'une étude minutieuse et méthodique des marqueurs enrichit la connaissance historique et ouvre de nouvelles perspectives. Ces édifices et objets avaient pour fonctions de signaler les tombes, définir le nouveau statut du mort et lui rendre hommage ainsi que de célébrer sa famille aux yeux des vivants. Ils donnent donc à voir des pans entiers et mal connus des sociétés italiotes et de leur genèse. Du Vème siècle avant J.-C., quand territoires grecs et indigènes commencent à échanger au sein d’une koinè italiote, au IIIème siècle avant J.-C., quand les Romains prennent pied dans la région, ils apportent des informations précieuses sur l’évolution des sociétés locales. Une étude confrontant l’ensemble des sources disponibles permet d’aborder des aspects importants des sociétés : mutations sociales, hiérarchisation des communautés et affirmation de pouvoir, relations entre Grecs et autochtones, phénomènes d’acculturation, rites funéraires et croyances eschatologiques. La thèse se présente en deux volumes destinés à être simultanément et complémentairement lus et consultés. L’un contient les fiches extraites de la base de données conçue pour l’étude du corpus : près de 800 marqueurs ou fragments de marqueurs. L’autre développe les analyses archéologiques et historiques. Après un état de la question historiographique, étymologique et méthodologique, l’étude examine le matériel du corpus dans une perspective principalement archéologique, en mettant l’accent sur les questions de contexte et en opérant éventuellement des confrontations avec les sources iconographiques et textuelles. Après avoir élaboré une typologie aussi méthodique et nuancée que possible des marqueurs, elle en exploite les acquis en deux synthèses. L’une est consacrée au concept même de marqueur de tombe (pourquoi et selon quels critères les Grecs marquent-ils leurs tombes ?), l’autre étudie les influences de la koinè méditerranéenne et du creuset italiote sur les marqueurs de Grande Grèce, afin de mieux comprendre les processus d’acculturation et de diffusion.