Thèse soutenue

Vers une didactique des langues minoritaires ? : le cas du mapudungun au Chili

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Auteur / Autrice : Alejandra Andrea Vergara Lopez
Direction : Christine DevelottePatricia Lambert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 16/11/2015
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions, corpus, apprentissages et représentations (Lyon, Rhône ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Joaquim Dolz-Mestre
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Lambert, Joaquim Dolz-Mestre, Diana-Lee Simon, Maria Soledad Perez - Lopez, Michel Bert

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La situation sociolinguistique du Chili, historiquement marquée par un processus de glottophagie (Calvet, 1974, 1997, 1999), place actuellement le mapudungun parmi les langues originaires minorisées de cet Etat-Nation officiellement monolingue (espagnol). Le statut de cette langue mapuche et l’abandon progressif de sa transmission intergénérationnelle posent la question de sa «revitalisation» (Hinton & Hale, 2001 ; Costa, 2010) au sein de mouvements militants. Cette thèse de doctorat se fonde sur une recherche ethnographique et collaborative au long cours dans un contexte d’enseignement/apprentissage du mapudungun en direction d’un public urbain de jeunes adultes de Santiago du Chili. Analyser les pratiques pédagogiques contemporaines au sein d’un mouvement militant mapuche et en dégager des pistes pour la didactique des langues minoritaires ont constitué les objectifs prioritaires de cette recherche. Il ressort que l’enseignement du mapudungun, comme celui d’autres langues minoritaires, concerne autant la praxis d’une didactique contextualisée que la prise en compte, dans cette même perspective, d’une tension entre tradition vs modernité qu’il s’agit d’intégrer pleinement à la réflexion didactique pour que le parler des «gens de la terre» ait quelque chance de devenir aussi celui des «gens du bitume».