Les temples de la mémoire : recueils de portraits et de vies des hommes illustres du protestantisme (XVIe - XVIIe siècles)
Auteur / Autrice : | Marion Deschamp |
Direction : | Olivier Christin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Le Roux |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Christin, Naïma Ghermani, Denis Crouzet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ralph Dekoninck |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les manières de dire et d’accomplir les identités confessionnelles dans l’Europe chrétienne de la première modernité investissent, à la fin du XVIe siècle, un genre icono-littéraire particulier : le recueil imprimé de portraits et de vies d’hommes illustres. Ce genre humaniste à la mode n’est pas seulement adopté et adapté par les auteurs protestants (comme Bèze, Reusner, Agricola ou Boissard) pour célébrer les vertus et éterniser la mémoire des premiers grands héros de la foi rénovée. Les recueils protestants d’Illustres inventent aussi une culture spécifique du souvenir, qui se veut détachée de l’hagiographie chrétienne traditionnelle et déconnectée du culte des saints comme du culte des images. Panthéons virtuels, musées de papier et temples de la mémoire, ces collections représentent et performent la fabrique de l’identité protestante à l’ère confessionnelle. En outre, la forme même de la collection, c’est-à-dire de la configuration et co-présentation visuelle des différents acteurs de la Réformation, qu’il s’agisse de Luther, Zwingli, Calvin, Bucer ou des autres « instruments de Dieu » ayant œuvré à la restauration de la «vraie doctrine», permet de proposer une représentation de l’unité protestante qui ne sacrifie en rien à la diversité des identités confessionnelles intra-protestante.