Les combattants haut-savoyards de la grande guerre dans la société, 1889-1940
Auteur / Autrice : | Sébastien Chatillon |
Direction : | Christian Sorrel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 23/06/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : François Cochet |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Baratay, Olivier Vernier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Boniface, Odile Roynette |
Mots clés
Résumé
En ces temps de commémoration dédiés au Centenaire de la Grande Guerre, le premier conflit mondial, longtemps occulté par l’ombre du second, connaît un net regain d’intérêt auprès du grand public. L’université avait déjà amorcé la relecture du conflit sous un angle socioculturel depuis les années 1990. Dans cet intérêt nouveau pour la « Guerre de 14-18 », le combattant se place au centre des préoccupations. Oublié de l’historiographie traditionnelle, il focalise – non sans polémique – de nombreuses études évaluant non seulement sa vie quotidienne, mais aussi ses comportements et perceptions, sans oublier son environnement sociologique. Dans le cadre d’un département à forte personnalité tel que la Haute-Savoie, il était temps de retracer le parcours de ces combattants à la lumière d’archives administratives, en particulier les registres militaires dont la richesse est méconnue, afin de les faire dialoguer avec des témoignages parfois inédits. L’histoire des combattants haut-savoyards commence en réalité dès la Belle époque. La Haute-Savoie présente alors un visage particulier au sein de la « Grande nation » qu’elle a intégrée en 1860 : terre traditionnelle, agricole et catholique, elle possède une situation stratégique originale au cœur du massif alpin. Ses conscrits rencontrent pour la première fois l’administration dans le cadre de leurs obligations militaires, avant d’être happés par un implacable système de recrutement dont la mission est de nourrir l’Etat en soldats durant la Grande Guerre. L’expérience guerrière des combattants haut-savoyards peut s’apprécier tant du point de vue de leur destin militaire qu’à travers leurs perceptions de l’environnement, sans négliger par ailleurs les liens qu’ils entretiennent avec l’ « arrière ». Après l’armistice et la démobilisation, ces « anciens combattants » s’illustrent par leur militantisme actif : ils aspirent à bâtir un monde meilleur à l’ombre des « grands morts » dont la société haut-savoyarde perpétue avec ferveur le souvenir.