Implication du striatum et du pallidum ventral dans le traitement de l'information aversive : approche électrophysiologique et pharmacologique chez le primate non-humain
Auteur / Autrice : | Augustin Richard |
Direction : | Léon Tremblay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 16/12/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Neurosciences et Cognition (NSCo) (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de sciences cognitives Marc Jeannerod (Lyon ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Rémi Gervais |
Examinateurs / Examinatrices : Sébastien Carnicella, Bruno Millet-Ilharreguy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Paul Apicella, Thomas Boraud |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les ganglions de la base, auxquels appartiennent le striatum et le globus pallidus, sont un ensemble de structures sous-corticales impliquées dans des fonctions motrices, cognitives et motivationnelles. Il a également été montré qu’ils font partie du système de récompense, système assurant la motivation d’un organisme à initier des comportements d’approche, de façon à obtenir une récompense, puis à renforcer les activités ayant produit ces comportements pour pouvoir les reproduire par la suite, ce qui constitue la base de l’apprentissage instrumental. Or, dans certaines situations, le comportement à initier va dépendre d’une motivation à fuir ou à éviter un événement ou une situation aversive. Longtemps, on a pensé que le système du traitement des informations aversives était distinct de celui de la récompense, en termes de réseau et de régions cérébrales. Pourtant, de plus en plus d’études montrent à présent que les ganglions de la base ont certainement un rôle à jouer, non négligeable, dans le traitement des situations aversives. Dans ce travail de thèse, nous avons réalisé chez le primate non-humain des enregistrements d’activité neuronale et des perturbations pharmacologiques locales dans deux régions du système de récompense, le striatum antérieur et le pallidum ventral, au cours d’une tâche comportementale nécessitant tour à tour l’initiation de comportements d’approche vers une récompense et de comportements d’évitement d’un événement aversif. Nous avons montré l’existence d’un codage de l’information aversive dans ces régions tant pour un stimulus prédicteur d’un événement aversif, la préparation ou l’initiation d’un comportement d’évitement de cet événement, que pour l’anticipation et la réception de cet événement. Par ailleurs, les expériences de perturbations locales ont démontré qu’une atteinte du fonctionnement normal du striatum antérieur et du pallidum ventral affectait les comportements initiés normalement en contexte aversif. L’ensemble de ces résultats indique clairement que ces deux structures cérébrales, si elles sont impliquées dans la motivation à initier des comportements dirigés vers un but récompensant et l’apprentissage appétitif, le sont aussi dans la motivation aversive