Thèse soutenue

Bases génétiques de l’adaptation du moustique tigre Aedes albopictus à de nouveaux environnements : une approche sans à priori reposant sur les éléments transposables
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Clément Goubert
Direction : Cristina Vieira-HeddiMatthieu Boulesteix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie évolutive
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École Doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive
Jury : Président / Présidente : Frédéric Fleury
Examinateurs / Examinatrices : Josefa Gonzalez, Denis Bourguet
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Capy, Frédéric Simard

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le moustigre tigre Aedes albopictus, un des vecteurs de la Dengue et du Chikungunya, est une espèce invasive qui a colonisé le monde entier en 30 ans à partir de son berceau asiatique. Les éventuelles bases génétiques de ce succès sont inconnues. Afin d’étudier l’ampleur de la différenciation génétique entre populations asiatiques et européennes et la part prise par la sélection naturelle dans cette différenciation, nous avons développé de nouveaux marqueurs génétiques reposant sur le polymorphisme d’insertion des éléments transposables. Pour cela, nous avons dans un premier temps conçu un outil bioinformatique –dnaPipeTE— nous permettant de dresser le portrait de la fraction répétée du génome d’Ae. albopictus à partir d’une faible proportion des lectures brutes issues d’un projet de séquençage en cours. Le polymorphisme d’insertion de cinq des familles d’ET décrites a ensuite été étudié par la technique de transposon display couplée à du séquençage Illumina, chez 140 individus issus de trois populations vietnamiennes et cinq populations européennes. L’immense majorité des 128 000 marqueurs analysés montre une différenciation génétique très faible entre Europe et Asie. Nous avons néanmoins pu mettre en évidence un centaine d’insertions ayant des fréquences extrêmement différentes entre ces continents. La majorité d’entre elles ségrège à forte fréquence en Europe, suggérant une adaptation du moustique à son environnement tempéré