Thèse soutenue

Le microenvironnement immunosuppressive dans le cancer : effets locaux et systémiques sur des monocytes des patients

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Auteur / Autrice : Rodrigo Nalio Ramos
Direction : Christophe CauxJosé Alexandre Marzagão Barbuto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Lyon 1 en cotutelle avec Instituto de Biociências (São Paulo, Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon
Jury : Président / Présidente : Luiz Rodolpho Raja Gabaglia Travasos
Examinateurs / Examinatrices : Charles Dumontet
Rapporteur / Rapporteuse : Yves Delneste, Ana Paula Lepique

Mots clés

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Résumé

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Chez les patients atteints de cancer, les cellules néoplasiques échappent au contrôle du système immunitaire en raison de leur faible immunogénicité et d'une capacité exacerbée à moduler le micro-environnement. Nous décrivons ici les effets de ce micro-environnement tumoral sur la différenciation locale et systémique des monocytes et l'impact de la présence de Macrophages-Associés aux Tumeurs (TAM) CD163+ sur la survie des patientes atteintes de cancer du sein. Par une analyse de cytométrie en flux, nous décrivons un composition hétérogène des sous-types de TAM CD163low et CD163high, où nous avons observé l'association entre une fréquence élevée de TAM CD163high et une faible infiltration des lymphocytes T CD3+. Par immunohistochimie sur une analyse rétrospective (±12 ans), nous avons démontré une forte corrélation entre la fréquence élevée de TAM CD163+ et un risque accru de progression pour les patientes (log-rank *p<0.05, n=238). In vitro, les monocytes CD14+ conditionnés par le micro-environnement tumoral présentent une différenciation biaisée en faveur des MΦ CD163highCD86lowIL-10high, que non seulement ne stimulent pas la prolifération des lymphocytes T CD4+ naïfs, mais inhibent fortement l'expansion et la production d'IFN-γ et de TNF-α par les lymphocytes T CD4+ préalablement activé. Cette différenciation de MΦ en M2-like (CD163highIL-10high) est associée à des quantités élevées de TGF-β, M-CSF et VEGF dans le micro-environnement tumoral. Par ailleurs, les monocytes circulants des patientes atteintes de cancer du sein présentent un profil cytokinique immunosuppresseur et sont biaisés vers une différenciation en MΦ et Mo-DCs qui présentant des capacités suppressives