Rôle du rat brun (Rattus norvegicus) dans la persistance des leptospires en conditions naturelles
Auteur / Autrice : | Anne-Laure Zilber |
Direction : | Zoree Djelouadji, Marc Artois, Angeli Kodjo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Micro-organismes, interactions, infections |
Date : | Soutenance le 30/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation (Lyon ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : VetAgroSup (Marcy-l'Étoile, Rhône ; 2010-....) |
Laboratoire : Rongeurs sauvages, risques sanitaires et gestion des populations - Pathogènes émergents et rongeurs sauvages | |
Jury : | Président / Présidente : Nadia Haddad |
Examinateurs / Examinatrices : Zoree Djelouadji, Marc Artois, Angeli Kodjo, Frédéric Laurent, Pascale Bourhy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Guy-Pierre Martineau, Marcella Mori |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La leptospirose est une zoonose ré-émergente de distribution mondiale, causée par un spirochète du genre Leptospira. L'OMS rapporte environ un million de cas sévères de leptospirose humaine par an à travers le monde, avec un taux de mortalité de 10 %. Les rongeurs étant considérés comme les principaux hôtes réservoirs de cette bactérie, la transmettent aux Hommes et aux animaux, par un contact direct ou indirect via de l'urine infectée. Le rat brun (Rattus norvegicus) est important d'un point de vue épidémiologique car il est réservoir du principal sérogroupe incriminé dans les cas de leptospirose humaine : le sérogroupe Icterohaemorrhagiae. Chez ce rongeur, l'infection est asymptomatique et a été caractérisée par des modèles expérimentaux centrés sur la colonisation rénale des leptospires faisant appel à une voie d'inoculation éloignée des conditions naturelles. De plus, les détails sur la dynamique de transmission rat-rat restent encore inconnus. Il est donc important de mieux comprendre le rôle du rat dans le maintien des leptospires dans l'environnement, afin de mieux contrôler les épidémies de leptospirose humaine et animale. À partir d'un modèle expérimental avec une voie d'inoculation mimant des conditions naturelles (conjonctivale ou sous-cutanée), nous avons mis en évidence que la réponse sérologique semblerait être indépendante de la mise en place de la colonisation rénale, et que la voie conjonctivale serait plus efficace pour devenir porteur rénal que la voie sous-cutanée. De plus, une étude de l'infection naturelle sur le terrain avec les mêmes méthodes d'analyse, a permis de mettre en évidence la présence de leptospires dans les poumons de manière concomitante à un portage rénal chez le même individu. Grâce à la mise au point d'une nouvelle méthode de typage moléculaire, nous avons identifié les souches circulantes de leptospires dans une population urbaine de rats et leur dynamique de transmission. Toutes les souches portées par les rats appartenaient au sérogroupe Icterohaemorrhagiae et chaque colonie de rat ne semblait maintenir qu'une seule souche de leptospires dans sa population