Thèse soutenue

Régulation de la conduite automobile chez les femmes et les hommes âgés

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Laetitia Marie Dit Asse
Direction : Bernard LaumonSylviane Lafont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie. Santé publique. Recherche sur les services de santé
Date : Soutenance le 31/03/2015
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Interdisciplinaire Sciences-Santé (Villeurbanne ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance transport, travail, environnement (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Claude Gilbert
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Laumon, Sylviane Lafont, Colette Fabrigoule, Barbara Charbotel
Rapporteur / Rapporteuse : Emmanuel Lagarde, Sylvie Bonin-Guillaume, Marie-Axelle Granié

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Le vieillissement de la population conduit à de nouveaux enjeux sociétaux. Une des implications de ce vieillissement concerne la question du maintien de la mobilité des plus âgés afin de préserver leur autonomie le plus longtemps possible. Jusqu'à présent et pour quelques décennies encore, l'essentiel de la mobilité est assurée par l'usage de la voiture. La conduite automobile est une activité complexe qui requiert des capacités sensorielles, fonctionnelles mais aussi des capacités cognitives. Or le vieillissement, même normal, s'accompagne d'une légère détérioration de ces différentes fonctions. Les personnes âgées sont toutefois peu impliquées dans les accidents corporels de la route. En effet, pour beaucoup de conducteurs, la mise en place de stratégies de régulation de la conduite leur permet de continuer à conduire de manière sécuritaire. Ces stratégies consistent en une diminution de leur exposition routière, en diminuant le nombre de kilomètres qu'ils parcourent ou en évitant certaines situations de conduite, avec à terme un arrêt définitif de la conduite. La littérature montre que ce processus de régulation se met en place progressivement dans l'âge et s'accentue avec l'aggravation des déficits. Elle montre également que ce processus se met en place différemment chez les hommes et chez les femmes. Le but de cette thèse est d'approfondir les recherches déjà menées sur le processus de régulation chez les hommes et les femmes âgés, en prenant en compte des déficits sensoriels, physiques et cognitifs, et en s'intéressant particulièrement à la pré-démence et à la démence. Ainsi, nous montrons que les femmes régulent plus, plus tôt, et pour des raisons difficiles à appréhender, alors que les hommes régulent davantage leur conduite en fonction de leur état de santé. Du fait que plus de femmes s'arrêtent de conduire à un stade pré-démentiel, la démence ne joue pas sur la restriction de leur activité de conduite, en distance parcourue ou en évitements de situations de conduite. Elle impacte directement l'arrêt de la conduite. En revanche, chez les hommes qui s'arrêtent moins en phase pré-démentielle, la démence impacte tout le processus de régulation de la conduite, de la restriction à l'arrêt. Concernant les déficits cognitifs, ils ont un effet sur le début du processus de régulation de la conduite des hommes comme des femmes, mais pas sur l'arrêt de la conduite des femmes car elles s'arrêtent avant une dégradation de ces fonctions. D'autres facteurs vont impacter la régulation de la conduite des hommes comme celle des femmes, et d'autres facteurs ont un effet spécifique chez les hommes ou chez les femmes. Notre travail aura contribué à mieux comprendre le processus de régulation dans son ensemble chez les hommes et chez les femmes séparément. Une des perspectives de ce travail sera d'étudier les conséquences de l'arrêt de la conduite avec des conséquences probablement différentes chez les hommes et les femmes. démence ; pré-démence ; facteurs associés ; 3-Cités ; MG-Cog CAPA ; SAFEMOVE