Thèse soutenue

Le cancer broncho-pulmonaire du non-fumeur : un modèle pour le diagnostic non-invasif des biomarqueurs tumoraux et l'évaluation de leurs interactions avec l'exposition aux facteurs de risque

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Auteur / Autrice : Sébastien Couraud
Direction : Jean-François Mornex
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie et biologie moléculaire du cancer
Date : Soutenance le 03/02/2015
Etablissement(s) : Lyon 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre international de recherche sur le cancer
Jury : Président / Présidente : Gérard Zalcman
Examinateurs / Examinatrices : Magali Olivier
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Barlesi, Philippe Lassalle

Résumé

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Le cancer broncho-pulmonaire du non-fumeur est considéré comme une entité à part du fait de ses particularités épidémiologiques. Il est en outre un excellent modèle pour l'étude des facteurs de risque de cancer bronchique autres que le tabagisme actif. Il n'existe que très peu de données non-asiatiques concernant cette entité d'intérêt. Le bio-observatoire national des cancers bronchiques de non-fumeurs (BioCAST I IFCT-1002) est une étude épidémiologique multicentrique prospective. Son objectif principal est de décrire une population de patient strictement non-fumeur (moins de 100 cigarettes au cours de la vie) atteint de cancer bronchique, notamment sur le plan de leur profil moléculaire somatique et de leur exposition aux facteurs de risque. Les objectifs secondaires étaient d'étudier si l'exposition aux différents facteurs de risque pouvait influencer le profil moléculaire ; et d'utiliser cette cohorte particulière (grande fréquence et diversité de mutations somatiques attendue) afin de développer un test multiplex pour le diagnostic non-invasif du profil moléculaire somatique tumoral à partir d'ADN circulant. Au total, 384 patients non-fumeurs atteints de cancer broncho-pulmonaire ont été inclus dans cette cohorte. Deux-tiers d'entre eux étaient exposés au tabagisme passif, et il s'agissait essentiellement d'une exposition domestique touchant les femmes. Inversement, 35% des hommes étaient exposés de manière certaine à au moins un cancérogène professionnel, contre 8% des femmes. Au total, 72% des patients présentait une anomalie moléculaire, essentiellement au niveau de l'EGFR (51% de l'ensemble de la cohorte). Le genre, ou l'exposition à différents facteurs de risque (tabagisme passif, exposition professionnelle, exposition hormonale chez les femmes) n'affectait pas de manière significative et cliniquement pertinente le profil mutationnel, avec les limites liée à de faibles effectifs dans certains groupes et aux expositions multiples. Seule l'exposition professionnelle à l'amiante et / ou à la silice semble avoir pour effet de diminuer la fréquence des mutations de l'EGFR