Thèse soutenue

Les précipitations atmosphériques, l’écoulement, et les inondations dans la plaine de la Moldavie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Marian-Daniel Buruiană
Direction : Ionel HaiduLiviu Apostol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 03/07/2015
Etablissement(s) : Université de Lorraine en cotutelle avec Universitatea Alexandru Ioan Cuza (Iaşi, Roumanie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LOTERR - Centre de recherche en géographie (Lorraine)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Mercier
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Harmand, Gheorghe Romanescu
Rapporteur / Rapporteuse : Nicoleta Ionac

Mots clés

FR

Résumé

FR  |  
EN

À cause du caractère torrentiel de la plupart des rivières de la Plaine de la Moldavie, on a encore des difficultés pour gérer le risque associé à l'écoulement maximal, spécialement sur les affluents des cours d'eau principaux. Constamment, il y a des risques associés à l'écoulement maximal et aux ruissellements sur les pentes, même si le bassin de Jijia, le principal cours d'eau qui traverse la Plaine de la Moldavie, a de nombreuses accumulations réalisées entre les années 60 et 90 et même s’il est un des plus aménagés rivières, avec dizaines de kilomètres de digues et régularisations. L’intention de réaliser une thèse de doctorat ayant le titre « Les aléas associées aux précipitations et les inondations dans la Plaine de la Moldavie » est apparue comme une nécessité d’identifier les risques naturels et d’évaluer les actions anthropiques de la perspective risque – bénéfice, afin de gérer de manière efficiente les ressources naturelles ou d’élaborer des projets de développement durable. Même si les crues sont des phénomènes normaux, répétables, qui font partie du processus d’écoulement dans le lit d’une rivière, les inondations représentent, à notre époque, l’une des causes principales des pertes matérielles et humaines. La Plaine de la Moldavie se situe au nord-est du Plateau de la Moldavie, entre le couloir de Prut et les plateaux de Suceava et Bârlad. Enregistrant une altitude moyenne de 125 m et une altitude maximale de 265 m dans la Colline Cozancea, la Plaine de la Moldavie a été, le long du temps, très bien étudiée par des géographes réputés. Le sens de plaine est lié à l’usage agricole, à l’altitude, aux tchernosiomes, à la végétation de forêt et de steppe, au régime d’écoulement des eaux, etc. Afin de réaliser une analyse réelle et exacte de la distribution spatiale des quantités de précipitations, on a utilisé les données issues des observations pluviométriques pendant la période 1960 – 2011 dans 32 stations météorologiques ou postes pluviométriques (9 stations météorologiques et 23 postes pluviométriques), localisées à l’intérieur de la Plaine de la Moldavie, mais aussi dans son immédiate proximité. En ce qui concerne la vulnérabilité de la Plaine de la Moldavie face à l’intensité des pluies d’été, on observe que la moitié nord de la plaine présente une vulnérabilité intermédiaire, et que la moitié sud est fortement vulnérable. Dans la Plaine de la Moldavie, le degré de vulnérabilité donné par l’intensité des pluies d’été monte sur la direction générale ONO – SSE. Les pluies torrentielles ont une grande contribution pluviométrique qui, cumulée au niveau d’un mois, nous a donné la possibilité d’enregistrer entre 172,1 mm en juillet 1991 à Botosani et 277,2 mm en juin 1985 à Iasi. L’intervalle mai – septembre reste avec les plus fortes probabilités que des pluies torrentielles déversant grandes, voire, parfois, exceptionnelles quantités de précipitations tombent. L’analyse statistique de l’écoulement maximal dans la Plaine de la Moldavie a été réalisée à base des données enregistrées dans la période 1950-2011, aux principales stations hydrométriques. La variabilité multi annuelle des débits maximaux met en évidence le fait que, au niveau des bassins hydrographiques de la zone analysée, on a enregistré des années dans lesquelles se sont produits les débits maximaux les plus élevés (1954, 1969, 1975, 1980, 2008, 2010) et, aussi des années quand les valeurs des débits maximaux ont été un peu plus basses (1959, 1963, 1964, 1986). Entre 1960 et 2011, les crues les plus significatives enregistrées dans la Plaine de la Moldavie se sont produites, généralement, pendant l’été, dans les mois de juin et juillet. Après une analyse spatiale basée sur les SIG, plus précisément, d’intersection entre les bandes d’inondabilité (à différentes probabilités de dépassement) et les contours des localités situées dans la Plaine de la Moldavie, on peut identifier les localités potentiellement affectables par les crues.