Traitement de l'incertitude pour la reconnaissance de la parole robuste au bruit
Auteur / Autrice : | Dung Tien Tran |
Direction : | Emmanuel Vincent, Denis Jouvet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 20/11/2015 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications |
Jury : | Président / Présidente : François Charpillet |
Examinateurs / Examinatrices : Shinji Watanabe | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yannick Estève, Dorothea Kolossa |
Résumé
Cette thèse se focalise sur la reconnaissance automatique de la parole (RAP) robuste au bruit. Elle comporte deux parties. Premièrement, nous nous focalisons sur une meilleure prise en compte des incertitudes pour améliorer la performance de RAP en environnement bruité. Deuxièmement, nous présentons une méthode pour accélérer l'apprentissage d'un réseau de neurones en utilisant une fonction auxiliaire. Dans la première partie, une technique de rehaussement multicanal est appliquée à la parole bruitée en entrée. La distribution a posteriori de la parole propre sous-jacente est alors estimée et représentée par sa moyenne et sa matrice de covariance, ou incertitude. Nous montrons comment propager la matrice de covariance diagonale de l'incertitude dans le domaine spectral à travers le calcul des descripteurs pour obtenir la matrice de covariance pleine de l'incertitude sur les descripteurs. Le décodage incertain exploite cette distribution a posteriori pour modifier dynamiquement les paramètres du modèle acoustique au décodage. La règle de décodage consiste simplement à ajouter la matrice de covariance de l'incertitude à la variance de chaque gaussienne. Nous proposons ensuite deux estimateurs d'incertitude basés respectivement sur la fusion et sur l'estimation non-paramétrique. Pour construire un nouvel estimateur, nous considérons la combinaison linéaire d'estimateurs existants ou de fonctions noyaux. Les poids de combinaison sont estimés de façon générative en minimisant une mesure de divergence par rapport à l'incertitude oracle. Les mesures de divergence utilisées sont des versions pondérées des divergences de Kullback-Leibler (KL), d'Itakura-Saito (IS) ou euclidienne (EU). En raison de la positivité inhérente de l'incertitude, ce problème d'estimation peut être vu comme une instance de factorisation matricielle positive (NMF) pondérée. De plus, nous proposons deux estimateurs d'incertitude discriminants basés sur une transformation linéaire ou non linéaire de l'incertitude estimée de façon générative. Cette transformation est entraînée de sorte à maximiser le critère de maximum d'information mutuelle boosté (bMMI). Nous calculons la dérivée de ce critère en utilisant la règle de dérivation en chaîne et nous l'optimisons par descente de gradient stochastique. Dans la seconde partie, nous introduisons une nouvelle méthode d'apprentissage pour les réseaux de neurones basée sur une fonction auxiliaire sans aucun réglage de paramètre. Au lieu de maximiser la fonction objectif, cette technique consiste à maximiser une fonction auxiliaire qui est introduite de façon récursive couche par couche et dont le minimum a une expression analytique. Grâce aux propriétés de cette fonction, la décroissance monotone de la fonction objectif est garantie