Expérience de la beauté trinitaire et expérience musicale : relecture de la prière ''O mon Dieu Trinité que j'adore'' d'Elisabeth de la Trinité (1880-1906), à la lumière de la théologie mystique de la ''Louange de gloire
Auteur / Autrice : | Emmanuel Bohler |
Direction : | Marie-Anne Vannier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie |
Date : | Soutenance le 28/08/2015 |
Etablissement(s) : | Université de Lorraine |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités Nouvelles - Fernand Braudel (Nancy ; 2013-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ECRITURES - Centre de Recherche «écritures» (Metz) |
Jury : | Président / Présidente : Roland Minnerath |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Frédéric Chevalier, Jean-Pierre Wagner | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Nabert |
Résumé
Elisabeth de la Trinité, de son vrai nom Elisabeth Catez (1880-1906), est une musicienne. Premier de conservatoire à Dijon à l'âge de 14 ans, on lui vouait une grande carrière musicale. Elle préféra la solitude du Carmel de Dijon tout en gardant son âme de musicienne. La prière ''Ô mon Dieu Trinité que j'adore'' représente une étape charnière dans la vie de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, car elle est le fruit d'une expérience mystique qui conduira la carmélite à prendre davantage conscience du mystère de son élection. Après la rédaction de la prière, elle va formuler et déployer la doctrine de la ''Louange de gloire'' à partir de l'analogie musicale, condensant ainsi son expérience mystique. Après une clarification terminologique montrant que cette doctrine manifeste, à la fois une authentique théologie mystique, apophatique et nuptiale, enracinée dans l'épectase de saint Grégoire de Nysse grâce à la médiation des écrits de Jean Ruysbroec et de saint Jean de la Croix, ainsi qu'une véritable herméneutique originale des sacrements de l'initiation chrétienne; nous verrons en quoi Elisabeth de la Trinité propose une expérience de la Beauté trinitaire, de même qu'une expérience mystique de type musical, dans la lignée de l'héritage augustinien à travers le De Musica, les Confessions et le De Trinitate, mais également à travers des écrits d'Hildegarde de Bingen et de saint François de Sales. Cette clarification terminologique et théologique de la doctrine de la ''Louange de gloire'' permettra à une relecture, à la fois mystique et théologique, de la prière ''Ô mon Dieu Trinité que j'adore''. Une interprétation sera faite sous le prisme théologique du rapport Trinité/histoire