La mémoire et la fiction dans les oeuvres romanesques de Patrick Modiano
Auteur / Autrice : | Mariko Bando |
Direction : | Claude Filteau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et litteratures francaises |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Limoges |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation et Diversités en Espaces Francophones |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Pierre Levet |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Filteau, Jean-Pierre Levet, Susumu Kudo, Anthony Soron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Susumu Kudo, Anthony Soron |
Mots clés
Résumé
Chez Patrick Modiano, le souvenir décousu qui peut accompagner le dysfonctionnement de la mémoire constitue un thème principal. Le concept de la mémoire imparfaite est élaboré à partir des expériences traumatisantes de l'enfance et de la jeunesse du narrateur. Afin de connaître une vérité cachée, il recherche des indices dans les bribes d'un souvenir : cela le conduit à réfléchir au passé de façon rétrospective. La dissociation entre le « je-narrant » et le « je-narré » est toujours présente, elle est la source de cette chronologie particulière dans les romans de Modiano. L'élasticité temporelle entre les deux, le désordre entre les événements du passé sont toujours présents. La vitesse temporelle n'est pas uniforme. Il semble que ce procédé particulier de narration peut exprimer une mémoire intermittente. Dans notre thèse, nous étudions en profondeur les mécanismes de la mémoire chez Modiano à travers l'approche narratologique, liés à une mise en intrigue propre à l'auteur. Plusieurs plot-lines s'imbriquent l'une dans l'autre, ce qui empêche de distinguer une main plot-line des sub plot-lines. D'autre part, les insertions des propos du « je-narrant » qui considère son passé mettent en scène un souvenir dans un roman. En fin d'étude, nous mettons en lumière les thèmes de prédilections de Modiano, autour de la mémoire tragique de la jeunesse et du néant des origines qui se révèlent à l'intérieur de la mémoire.