Mémoire historique et mémoire des lieux chez les écrivains du noir méditerranéen : Lorenzo Silva, Massimo Carlotto, Patrick Raynal
Auteur / Autrice : | Fabrizio Di Pasquale |
Direction : | Bertrand Westphal, Elena Ricci |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Litterature generale et comparee |
Date : | Soutenance le 10/07/2015 |
Etablissement(s) : | Limoges en cotutelle avec Università degli studi G. D'Annunzio (Chieti, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces Humains et Interactions Culturelles |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Franco |
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Westphal | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernard Franco, Mauro Pala |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte postmoderne où la perception du réel est affaiblie, les arts mimétiques, auxquels la littérature ressortit, sont désormais à même de proposer une nouvelle lecture du monde, géocritique, où interviennent la théorie littéraire, la géographie culturelle et l’architecture. Actuellement, le roman semble tout englober et, en focalisant notre étude sur la représentation de l’espace qu’il propose, nous sommes conscient de réduire sa portée. Mais il nous procure, outre le plaisir de lecture, des réponses claires et décisives à la question du traitement de l’espace dans la littérature policière, dans notre cas spécifique dans le roman noir contemporain. Notre ouvrage se situe donc dans le domaine de la géocritique afin de définir une «compossibilité» entre l’espace référentiel et sa représentation fictionnelle dans les romans noirs de Lorenzo Silva, Patrick Raynal et Massimo Carlotto. Dans cette perspective, la géocritique peut devenir un véritable modèle d’analyse pour le roman noir, fournissant un support actif en connaissances potentiellement utiles lors de la production des processus narratifs. En tant que champ d’investigation qui mêle à la fois une étude anthropologique, la sociologie, la géographie, la philosophie et la cartographie, la géocritique nous donne la possibilité de transcrire l’expérience des lieux (modes de perception et de production de l’espace) évoquée par nos auteurs dans leurs romans et, en même temps, d’enrichir le vocabulaire du «lexique spatial» à travers la création de nouveaux concepts. Les œuvres de notre corpus (El alquimista impaciente, La estrategia del agua, Nice-est, Un tueur dans les arbres, Nord-est, Arrivederci amore, ciao), chacune selon sa mesure, introduisent des éléments d’hétérogénéités qui contribuent à rendre plus manifeste la perception sensorielle, ou sensuelle, que les auteurs ont de l’espace.