Thèse soutenue

Le developpement de l’administration electronique en Afrique : réflexion sur les indicateurs de comparaison internationale à partir de l'exemple du Togo

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Auteur / Autrice : Kondi napo Sonhaye
Direction : Laurence Favier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 03/12/2015
Etablissement(s) : Lille 3 en cotutelle avec Université de Lomé (Togo)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe d'études et de recherche interdisciplinaire en information et communication (Lille)
Jury : Président / Présidente : Widad Mustafa El Hadi
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Favier, Widad Mustafa El Hadi, Alain Kiyindou, Afiwa Pépévi Kpakpo, Kodjovi Sidéra Edjame
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Kiyindou, Afiwa Pépévi Kpakpo

Résumé

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L’administration publique en Afrique commence à se doter d’outils informatiques qui facilitent les échanges et la communication entre administrateurs et administrés. La dématérialisation des documents administratifs gagne du terrain. Elle est suscitée souvent par des injonctions ou des directives des institutions internationales et des certains bailleurs de fonds. La principale réforme de la modernisation des États est la mise en place de l’administration électronique qui se définit comme l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans l’administration publique dans le but d’améliorer l’efficacité des services rendus aux citoyens.Plusieurs modèles d’administration électronique sont donc proposés et testés afin d’être implantés dans les États ou les organisations publiques. Les pays en développement comme le Togo, se sont aussi engagés sur la voie de cette modernisation depuis une dizaine d’années avec une diversité d’objectifs. Certains pays d’Europe, d’Amérique ou d’Asie sont déjà avancés avec plus d’une vingtaine d’années d’expérience dans cette réforme. Malgré la disparité des programmes d’administration électronique, de leurs objectifs et de leur maturité (les calendriers ne sont pas les mêmes selon les pays), des procédures d’évaluation internationales aboutissant en général à un classement des pays sont omniprésents. Elles laissent penser qu’il existe un modèle universel d’administration électronique par rapport auquel on mesure l’état d’avancement de tel ou tel pays. Or les indicateurs internationaux sont utilisés pour prendre des décisions qui engagent la réalisation des projets en administration électronique. Il est donc nécessaire d’interroger la validité des ces méthodes. C’est l’objet de cette thèse.Les questions sur l’universalité des modèles consistent à se demander si les indicateurs de classement internationaux en matière de développement numérique reflètent la réalité et si elles prennent en compte tous les paramètres de comparaison supposés définir l’avancement d’un État.L’étude présentée dans la thèse y répond à partir de l’exemple du Togo en confrontant la représentation des acteurs impliqués aux modèles « dits » universels.Ce travail de recherche se structure autour de trois grandes parties. Une première partie aborde les modèles de l’administration électronique et le contexte technologique en Afrique (état des lieux des infrastructures de télécommunication, de réseau de développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et celui de l’administration électronique). Nous montrons ensuite quelques cas atypiques de réussite en Afrique de l’Ouest (Cap-Vert), au Maghreb (Tunisie) et en Afrique Centrale (Rwanda) et analysons leur stratégie.La deuxième partie examine le cas de l'administration électronique au Togo. Elle décrit les bases du développement et la mise en place des fichiers administratifs. Puis expose grâce à deux enquêtes, le point de vue des acteurs impliqués.Elle révèle ainsi une différence entre les priorités de l’administration électronique vue par les acteurs et celles mises en évidence dans les évaluations internationales. La troisième partie analyse les méthodes de comparaison internationales de l’administration électronique en apportant notre réflexion sur la méthodologie de construction des indicateurs à la lumière des études effectuées au Togo.