Thèse soutenue

Ne me dérange pas... Je rumine ! : l'impact des pensées répétitives négatives sur la régulation émotionnelle, le désengagement attentionnel et l'inhibition

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Auteur / Autrice : Monika Kornacka
Direction : Céline Douilliez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 02/12/2015
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Psychologie : interactions, temps, émotions, cognition (Villeneuve d'Ascq, Nord ; 2006-...)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Rusinek
Examinateurs / Examinatrices : Céline Douilliez, Stéphane Rusinek, Ernst Koster, Izabela Krejtz, Jacek Buczny
Rapporteurs / Rapporteuses : Ernst Koster, Izabela Krejtz

Résumé

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Les pensées répétitives négatives (PRN) sont considérées comme un des processus transdiagnostiques impliqués dans le développement, le maintien et la récurrence de plusieurs troubles psychologiques tels que les troubles de l'humeur, les troubles anxieux ou les addictions. Une des priorités dans les recherches actuelles sur les PRN est de déterminer quel processus contribue au développement et au maintien des PRN inadaptés. La littérature suggère que les déficits d’inhibition et de désengagement attentionnel sont deux facteurs potentiellement impliqués dans la récurrence des PRN. L’objectif de la présente thèse de doctorat était, premièrement de systématiser les recherches antérieures sur le lien entre les PRN et l’inhibition. Deuxièmement nous avons testé dans des études expérimentales comment l’induction des PRN affectait l’inhibition et le désengagement attentionnel.Le premier article expérimental présente une série d’études testant l’impact des PRN sur l’efficacité de l’inhibition. Le second article expérimental montre comment l’induction des PRN affecte le désengagement attentionnel. Une plus-value des études présentées dans cette thèse est la différenciation faite entre les PRN constructives (concrètes expérientielles) et non constructives (abstraites analytiques) dans la procédure d’induction.Les résultats suggèrent que les pensées analytiques abstraites interfèrent avec la régulation émotionnelle dans une situation de problème non résolu. Contrairement aux prédictions, il semble que les pensées abstraites favorisent les processus inhibiteurs et attentionnels dans le traitement des stimuli verbaux.Les résultats sont discutés selon la perspective de la théorie du mode de traitement et de la théorie de dérégulation du niveau objectif/action. Une nouvelle approche des fonctions exécutives dans les PRN est également proposée : l’hypothèse de l’allocation des ressources cognitives dirigée par le mode de traitement.