La performance des rôles de gros durs : un modèle de masculinité réinventé par Harvey Keitel et Rod Steiger
Auteur / Autrice : | Beatrice Flamenbaum |
Direction : | Thomas Dutoit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance le 04/12/2015 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études en civilisations, langues et littératures étrangères (Villeneuve-d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Chauvin |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Dutoit, Serge Chauvin, Christian Viviani, Chris Holmund, Marianne Kac-Vergne | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Chauvin, Christian Viviani |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le jeu de Harvey Keitel et de Rod Steiger réinventent les modèles de masculinité traditionnelle et les rôles de tough guys dans le cinéma américain. Ils permettent la déconstruction des notions-types du genre par l’ouverture de leur interprétation aux émotions, l’harmonie psycho-physique et la concentration sur les intentions et les circonstances. Keitel, acteur-icône du cinéma indépendant et découvreur de talents, se démarque dans un jeu marqué par l’intensité et l’exploration des aspects les plus sombres de l’humanité. Steiger excelle par la figuration de la solitude, de l’ambiguïté et de l’ambivalence, et figure des personnages tels que Napoléon, Mussolini ou Al Capone. Tous deux passés par l’interprétation américaine de la Méthode de Stanislavski, Keitel et Steiger s’affirment comme des acteurs-personnages, davantage que comme des stars. En effet, peu soucieux de leur image d’acteur, ils s’immergent dans la création de leurs personnages et figurent la relation complexe entre Moi social et Moi créateur. A travers l’analyse détaillée de leurs performances dans des genres différents, il semble que la comédie et les drames sentimentaux permettent aux acteurs de créer des performances adoucies, et de libérer leur imaginaire d’acteur-auteur.