La basse fondamentale de Jean-Philippe Rameau et son objectivité : une approche phénoménologique
Auteur / Autrice : | Benjamin Straehli |
Direction : | Anne Boissière, Yves Balmer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique) |
Date : | Soutenance le 04/11/2015 |
Etablissement(s) : | Lille 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'étude des arts contemporains (Villeneuve-d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Natalie Depraz |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Boissière, Yves Balmer, Natalie Depraz, Pierre Kerszberg, Raphaëlle Legrand, Xavier Bisaro | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Kerszberg, Raphaëlle Legrand |
Mots clés
Résumé
Jean-Philippe Rameau affirme que l'harmonie a pour principe la basse fondamentale. Il soutient également que cette basse fondamentale est quelque chose qui peut se sentir dans la pratique musicale. Néanmoins, il ne considère pas ce sentiment comme une justification suffisante pour son principe. En conséquence, il n'explique pas précisément en quoi ce sentiment peut consister, et préfère donner des arguments physico-mathématiques.La présente thèse traite du problème suivant: qu'est-ce donc que sentir la basse fondamentale, et ce sentiment est-il réellement inapte à justifier ce concept? Pour y répondre, il faut prêter attention aux opérations par lesquelles le lecteur de Rameau est invité à cultiver sa sensibilité à l'harmonie. Il s'agit de commenter ces opérations à l'aide de la phénoménologie de Husserl. Pour produire une phénoménologie de la basse fondamentale, il importe de décrire les sons avec plus de précision que Rameau ne le fait dans ses traités. Cela peut être réalisé grâce au solfège généralisé de Pierre Schaeffer.Mais pour cela, un travail préparatoire est nécessaire. L'introduction vise à montrer qu'il n'y a rien d'étrange, pour traiter de l'harmonie du dix-huitième siècle, à se servir des travaux de Schaeffer. Les quatre premiers chapitres ont pour but de clarifier le concept de basse fondamentale. Les quatre derniers visent à produire une phénoménologie de certains aspects du son, de l'harmonie et de la basse fondamentale. Il apparaît alors que le sentiment peut effectivement justifier la décision de considérer la nasse fondamentale comme le principe de l'harmonie; mais une telle justification n'a pas toute la force que recherchait Rameau.