Jürgen Habermas, Eric Weil et les limites politiques de la société civile contemporaine : contribution à la réflexion sur le sens de l'engagement politique citoyen
Auteur / Autrice : | Koffi Ametepe |
Direction : | Patrice Canivez, Mahamadé Savadogo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 07/03/2015 |
Etablissement(s) : | Lille 3 en cotutelle avec Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou, Burkina Faso) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Savoirs, textes, langage (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Berner |
Examinateurs / Examinatrices : Mahamadé Savadogo, Christian Berner, Azoumana Ouattara | |
Rapporteur / Rapporteuse : Azoumana Ouattara, Etienne Ganty |
Mots clés
Résumé
La présente investigation sur le thème «Jürgen Habermas, Eric Weil et les limites politiques de la société civile» se veut une «contribution à la réflexion sur le sens de l’engagement politique citoyen». En effet, en conférant à la société civile la vocation politique de légitimation de l’Etat, le philosophe et sociologue allemand, Jürgen Habermas, postule que la prise de parole sous forme d’exercice public de la raison suffirait pour enclencher un Agir communicationnel à même de faire du citoyen l’acteur et le destinataire des lois et des institutions qui le gouvernent. Mais cet aboutissement ne va pas de soi. Elle dépend, selon le philosophe français, Eric Weil, de conditions particulières induites par la nature et le fonctionnement de la société moderne. La principale préoccupation de cette investigation qui, ose un dialogue virtuel entre les deux penseurs, est de montrer que, si le triomphe planétaire de l’ idée de société civile contribue à l’accélération de l’avènement d’une société universellement administrée dans les limites de la simple raison, l’atteinte de cet objectif reste minée par l’omniprésence de la violence et du non-sens dans la sphère politique contemporaine. Aussi, pour sortir de cette double impasse à laquelle s’expose l’exercice public de la raison, le dialogue entre Jürgen Habermas et Eric Weil s’achève par la primauté de la question du sens. Un aboutissement qui se justifie et justifie par conséquent l’engagement politique citoyen. Car, c’est en continuant à agir de façon raisonnable et non-violente, seul et/ou avec les autres pour l’avènement d’un Etat vrai, malgré la persistance de l’irrationalité, de la violence et du non-sens, que le citoyen contribue au renouvellement du sens de son existence individuelle et collective.