Sénat et sénateurs de la Troisième République de Pologne : une institution, un métier en quête de légitimité et d'identité.
Auteur / Autrice : | Agnieszka Kuczala |
Direction : | Michel Hastings, Jacek Wódz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Lille 2 en cotutelle avec Uniwersytet Śląski (Katowice, Pologne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacek Wódz |
Mots clés
Résumé
Le Sénat de la IIIème République de Pologne est une institution restaurée en 1989. Elle faisait alors partie d’un compromis conclu dans les négociations de la Table ronde, devenant ainsi un symbole fort de la démocratisation de la Pologne. Pourtant cette seconde chambre polonaise a vite perdu sa légitimité originelle. En outre, le bicamérisme polonais manque d’une vision cohérente. Le Sénat est donc continuellement en quête d’une mission.Ce travail propose de porter un regard nouveau sur le Sénat polonais, en adoptant une approche compréhensive focalisée sur ses membres, les sénateurs. L’analyse de leurs stratégies de légitimation, effectuée à partir d’un important corpus de discours, montre que les sénateurs emploient des arguments qui renvoient à la fois à l’origine aristocratique de ce corps parlementaire et à la genèse démocratique du Sénat après 1989. A travers la combinaison paradoxale de ces deux registres contradictoires, ils tentent de contribuer à leur propre légitimation et celle de leur institution. Dans le cadre de cette approche, le métier sénatorial est également soumis à une analyse sociologique. D’abord, l’activité des sénateurs est analysée dans son homogénéité pour passer ensuite à l’examen des rôles parlementaires.