Thèse soutenue

Fabrique patrimoniale, culturelle et touristique dans un espace en tension : le cas des villes palestiniennes

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Auteur / Autrice : Anissa Habane
Direction : Didier ParisMarie-Thérèse GrégorisPauline Bosredon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement du territoire
Date : Soutenance le 26/11/2015
Etablissement(s) : Lille 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)

Résumé

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Cette recherche doctorale soulève l’enjeu politique et territorial de la patrimonialisation dans un espace en tension. A travers la confrontation d’expériences entre trois villes palestiniennes (Naplouse, Bethléem et Ramallah), nous avons montré comment la patrimonialisation et le développement culturel et touristique sont intégrés dans des stratégies de résilience territoriale. Les acteurs de la fabrique patrimoniale, culturelle et touristique palestinienne cherchent à maintenir et à renforcer la cohésion territoriale menacée par la fragmentation spatiale engendrée par l’occupation et la colonisation israélienne. La patrimonialisation des centres historiques est un moyen d’améliorer les conditions de vie des habitants. Elle est un révélateur des capacités des acteurs palestiniens, soutenus financièrement et techniquement par des acteurs internationaux, à résister aux pressions de l’occupation et à faire face à ses multiples incertitudes et perturbations. Elle a pour finalité la récupération du territoire palestinien par une résistance par l’habiter, qui vise à maintenir les habitants souvent très modestes dans les centres historiques et à en attirer de nouveaux. La mise en valeur du patrimoine vise aussi à participer au développement culturel et touristique de ces quartiers anciens pour donner la possibilité aux Palestiniens d’une nouvelle trajectoire de développement social et économique. Cependant, malgré les efforts déployés pour améliorer le cadre urbain, l’offre touristique et culturelle, et rendre les centres historiques palestiniens plus attractifs, cela n’a pas permis, pour l’instant, de modifier significativement le développement économique des Territoires Palestiniens Occupés.