Déchets solides ménagers de la ville de Yaoundé (Cameroun) : de la gestion linéaire vers une économie circulaire
Auteur / Autrice : | Jules Raymond Ngambi |
Direction : | Yamna Djellouli, Mathieu Durand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie sociale et régionale |
Date : | Soutenance le 17/03/2015 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Espaces et sociétés (Le Mans) - Espaces et Sociétés / ESO |
Mots clés
Résumé
Pour comprendre la gestion des déchets à Yaoundé, deux angles d’analyse ont été abordés. Il s’agit de la gestion linéaire basée sur les stratégies de collecte, de transport, de traitement, de mise en décharge des déchets et de la transition vers une économie circulaire. Le chevauchement des pouvoirs, les insuffisances organisationnelles, techniques et managériales à Yaoundé sont à l’origine d’inégalités environnementales et d’accès au service public de déchet. Ceci a engendré les risques et nuisances comme la prolifération des dépôts sauvages, les incinérations à ciel ouvert, les inondations et les pathologies liées aux déchets.Les limites de la gestion linéaire ont amené les pouvoirs publics à poser à partir de 1992 les bases d’un nouveau système basé sur le recyclage des déchets appelé aujourd’hui sous le vocable international économie circulaire. Celle-ci se développe sur le terrain à travers les filières formelles et informelles de récupération, de réparation, de réemploi/réutilisation, d’achat et de revente des déchets, de compostage et de recyclage. Cette stratégie gouvernementale, appuyée par les acteurs de la société civile et privés, se structure depuis 2010 par la création de nouvelles filières comme le projet de méthanisation à la décharge de Nkol Foulou, le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques et l’adoption en 2012 d’un cadre juridique sur l’économie du déchet. L’activité de la réparation connait un dynamisme qu’il serait important de structurer. Mais la perception négative du déchet par les populations freine encore l’essor de ce domaine d’activités. D’où la nécessité de sensibiliser, d’informer et d’éduquer les yaoundéens afin d’améliorer la gestion des déchets.