La Rochelle, capitale de la plaisance en Charente-Maritime (1945-2005) : étude sur l'évolution d'un loisir nautique et de ses aménagements urbano-portuaires
Auteur / Autrice : | Marie Dussier |
Direction : | Bruno Marnot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance le 08/07/2015 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Louis Marrou |
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Marnot, Louis Marrou, Christophe Bouneau, Loïc Vadelorge | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bouneau, Loïc Vadelorge |
Mots clés
Résumé
Le 13 juillet 2001, La Rochelle, ville associée à la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques de 2008, est en effervescence. La population avec à sa tête les élus et responsables du nautisme attendent de connaître le verdict du Comité International Olympique qui permettrait à cette cité portuaire du littoral atlantique français de devenir l’un des centres mondiaux du nautisme. Si Pékin puis Londres en 2012 sont préférées à Paris, et donc par extension à La Rochelle, le fait d’avoir été choisie au niveau national confère déjà à la ville la reconnaissance d’une image de capitale du nautisme. L’objet de cette thèse est donc de saisir par quels moyens La Rochelle, dans un premier temps port de pêche et de commerce, a pu devenir un port de plaisance aux débuts des années 1970 puis en 2015 le plus grand port de plaisance de la façade atlantique française avec une capacité d’accueil de 4 800 bateaux. Après avoir réalisé une analyse théorique approfondie sur les origines de cette pratique hédoniste qu’est la plaisance, une enquête a été menée sur l’essor de ce loisir depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’analyse de l’histoire de la Société des Régates Rochelaises mais aussi de plusieurs destins apporte un éclairage important sur les raisons de la création d’un tel aménagement dans cette ville. Ainsi, au début des années 1960, la plaisance devient porteuse à La Rochelle d’un nouveau souffle économique pour une ville dont les activités traditionnelles commencent à décliner. Dès lors, des projets d’aménagements ambitieux visant à transformer cette cité maritime en station balnéaire complète voient le jour. A l’échelle de la Charente-Maritime, alors que le littoral faillit être baptisé « Côtes de plaisance », une véritable course à l’aménagement est entreprise. L’outil de développement territorial qu’est le port de plaisance constituait un élément valorisant de la station balnéaire, mais a fini, en devenant tentaculaire, par menacer le tourisme balnéaire.