Thèse soutenue

L’anticipation de la deuxième partie de carrière : le cas de cadres du secteur des agences média

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Auteur / Autrice : Jean-Yves Hamiot
Direction : Jean-Yves Duyck
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 09/11/2015
Etablissement(s) : La Rochelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en gestion
Jury : Président / Présidente : Slimane Haddadj
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Duyck, Slimane Haddadj, Pierre Louart, Jean-Marie Peretti, Nathalie Montargot
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Louart, Jean-Marie Peretti

Mots clés

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Résumé

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Cadres et salariés devront-ils travailler jusqu’à 70 ans ? Un scénario proche semble se profiler avec l’allongement du nombre d’annuités nécessaires pour pouvoir bénéficier de la retraite à taux plein. Dans ce contexte, des cadres de 45 ans et plus sont incités à anticiper, lors d’un entretien, leur deuxième partie de carrière, en vertu de l’Accord National Interprofessionnel du 13 octobre 2005, actualisé par la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014. L’enquête s’appuie sur 26 entretiens, réalisés en 2013, dans des agences média, membres du syndicat professionnel de l’UDECAM. Ce secteur d’activité s’avère particulièrement sensible au développement de la technologie numérique, qui engendre une modification des attentes de ces organisations vis-à-vis de leurs cadres. Les résultats sont exploités au moyen de deux méthodologies complémentaires. L’analyse lexicale, réalisée avec le logiciel Alceste©, permet de mettre en lumière la prégnance d’une représentation sociale d’un modèle déterministe et traditionnel de la carrière. Dans le même temps, l’analyse des cartes cognitives réalisée avec le logiciel Decision Explorer© montre que près des trois quarts d’entre eux se trouve en situation de dissonance cognitive lorsqu’il s’agit d’anticiper. Ces résultats suggèrent la présence d’une injonction paradoxale entre la demande d’anticipation et le caractère contraint du management par objectifs. Ils conduisent à proposer l’adoption d’une gestion stratégique des ressources humaines et d’un contenu d’entretien adaptés à la complexité. Ils incitent aussi à s’interroger sur le modèle de société annoncé dans la mesure où les risques de paupérisation ou de travail « forcé » se trouvent amplifiés par la situation de dissonance cognitive observée dans l’enquête.