Réponses émotionnelles, motivation et régulation de l'allure en course de demi-fond en éducation physique et sportive
Auteur / Autrice : | Bertrand Guilloux |
Direction : | Bertrand Baron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 21/10/2015 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Ingénierie recherche intervention sport santé environnement (Le Tampon, Réunion) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Wallian |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Groslambert, Frédéric Grappe |
Mots clés
Résumé
Développer la capacité de régulation de l'allure est un enjeu important en Education Physique et Sportive (EPS), notamment dans un objectif d'autonomie et de santé. Peu d'études s'attachent pourtant à proposer des méthodes pour y parvenir. Les différentes travaux de cette thèse ont pour objectifs de mieux comprendre les fondements des capacités de régulation émotionnelle et de l'allure, de proposer une méthode visant à leur acquisition et un outil d'estimation du niveau de motivation. En plus de la perception de l'effort (RPE) et du plaisir (P), nous avons testé l'évolution de l'envie de continuer (EDC) et d'arrêter l'exercice (EDA) dans différentes conditions expérimentales lors de courses intermittentes de 3 à 15 minutes autorégulées et semi-contrôlées chez des étudiants et des lycéens. Une performance maximale était demandée pour chaque test. Les résultats de nos études montrent que l'utilisation de ces paramètres présente un intérêt en EPS. Les élèves font varier leur réserve émotionnelle d'un niveau élevé vers un niveau faible du début à la fin des différentes courses mais conservent un niveau de réserve trop important pour la réalisation d'une performance maximale car ils privilégient le but de maîtrise prioritairement au but de performance. De façon illogique, les élèves s'investissent plus pour les durées de courses élevées du fait d'une discordance entre la représentation des capacités et celle de la tâche. De ce fait, un travail visant à optimiser le niveau d'investissement est à privilégier chez les élèves en EPS. Ainsi, le fait d'imposer une perception de l'effort durant les courses semi-contrôlées au moins égale au niveau moyen consenti lors des tests autorégulés de durées équivalentes suffit pour améliorer la performance (+14,2% et + 14,5% pour les courses de 3 et 6 minutes respectivement). La consigne consistant à imposer une RPE minimale correspondant à 120% de la RPE moyenne observée lors des courses autorégulées semble être le compromis idéal durant des courses intermittentes de 3 et 6 minutes (+ 18,4% et 18,5% pour les courses de 3 et 6 minutes respectivement). Ces améliorations obtenues en une seule séance sont bien supérieures à celles espérées durant un cycle entier d'EPS consacré au développement des ressources physiologiques. La détermination du rapport entre l'envie de continuer et le niveau de perception de l'effort constitue une bonne estimation du niveau de motivation à poursuivre l'exercice fatiguant.