La période néonatale chez le chien : les déterminants immunologiques et nutritionnels de la survie.
Auteur / Autrice : | Hanna Mila |
Direction : | Sylvie Chastant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition |
Date : | Soutenance le 18/09/2015 |
Etablissement(s) : | Toulouse, INPT |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Interactions Hôtes - Agents Pathogènes (Toulouse ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Charlotte Casper |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Chastant, Britta Dobenecker, Alain Fontbonne, Claire Mariani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Dominiek Maes, Maria Cristina Veronesi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Environ 20% des chiots nés vivants meurent au cours des trois premières semaines de vie. Cette mortalité néonatale est ainsi responsable de pertes économiques importantes pour les éleveurs. Néanmoins, les déterminants immunitaires et nutritionnels de ces cas de mortalité sont très mal connus dans l'espèce canine. L'objectif de ce travail était donc d'identifier les facteurs de risque de mortalité néonatale chez le chiot, dont en particulier l'importance de la prise colostrale pour la survie. La première partie des résultats a mis en évidence une association forte entre la croissance précoce (sur les deux premiers jours de vie) et les pertes néonatales. Cette croissance précoce reflétant directement la prise colostrale, la suite des travaux s'est ensuite intéressée aux différents apports colostraux. Le transfert d'immunité passive affecte le taux de mortalité, une concentration sérique en immunoglobulines G à l'âge de 2 jours inférieure à 2,3 g/l étant associée à un risque de mortalité néonatale plus élevé et caractérisant un déficit de transfert. Un résultat similaire a été obtenu avec l'étude de l'immunité spécifique dirigée contre le parvovirus canin de type 2 : les chiots ayant acquis les titres en anticorps les plus faibles à deux jours d'âge séroconvertissent et excrètent du virus significativement plus tôt que les chiots avec de plus forts titres d'anticorps maternels. L'apport énergétique colostral était également associé aux chances de survie : les chiots présentant une glycémie à 24 heures de vie inférieure à 0,92 g/l ayant un plus fort risque de mortalité. Outre la forte relation entre survie et prise colostrale (apportant immunoglobulines et énergie), notre travail montre également l'impact du poids et de la vitalité à la naissance (évalué par le score Apgar). Par ailleurs, la qualité immunologique du colostrum (évaluée par sa concentration en IgG), bien que non directement liée aux chances de survie, s'est montrée très variable entre les chiennes, aggravant probablement le risque de déficit de transfert de l'immunité passive chez certains chiots. Tous ces travaux contribuent à une meilleure connaissance des facteurs de risque de mortalité qu'il est important de contrôler en élevage. Ils révèlent le rôle crucial de la croissance foetale, du déroulement de la mise-bas et de l'ingestion colostrale. Une pesée des chiots au cours des premiers jours de vie peut être a minima conseillée aux éleveurs pour identifier les chiots à risque et auxquels des soins plus attentifs devront être apportés.