Thèse soutenue

Cultures et empire, une société théâtrale en situation coloniale ? : Algérie 1946-1962
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Auteur / Autrice : Julie Champrenault
Direction : Emmanuelle Loyer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 11/12/2015
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Sirinelli
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Loyer, Jean-François Sirinelli, Ahmed Cheniki, Pascale Gœtschel, Sylvie Thénault

Résumé

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Cette thèse porte sur la vie théâtrale en Algérie entre 1946 et 1962 et répond à la problématique suivante : Quelle société théâtrale s’est déployée en Algérie dans un contexte marqué par le délitement progressif de l’emprise coloniale française et dans quelle mesure a-t-elle été façonnée par les enjeux politiques et identitaires qui caractérisaient les circulations transméditerranéennes des lendemains de la Seconde Guerre mondiale à l’indépendance algérienne ? À la libération, la vie culturelle française entre dans une phase de renouveau. Le mouvement de décentralisation mené par Jeanne Laurent, sous-directrice des spectacles et de la musique au ministère de l'Éducation nationale, est lancé pour répondre à des objectifs de popularisation et de démocratisation du théâtre. L'outre-mer français et plus particulièrement l'Algérie sont cependant tenus à l'écart de ces réformes. Entre 1946 et 1962, l'Algérie passe brutalement du statut de colonie-refuge, hôte de la souveraineté française sous l'occupation, à celui de territoire impérial séditieux. La vie culturelle et les évènements politiques et militaires s'imbriquent sur ce territoire qui subit les contradictions de son statut hybride d'espace à la fois national et colonial. Cette thèse se situe donc au croisement de trois histoires, politique, coloniale et culturelle et s'organise autour de trois axes de recherche : une description du paysage théâtral de l’Algérie coloniale, une interrogation sur l’existence d’une politique culturelle pour le territoire algérien et enfin une analyse de la politisation du théâtre en Algérie dans les dernières années de la domination coloniale française.