Contours sociopolitiques de la modernisation agricole chinoise : l’engagement sur des chemins de transition
Auteur / Autrice : | Marie-Hélène Schwoob |
Direction : | Richard Balme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 29/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1983-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Yongping Wu |
Examinateurs / Examinatrices : Richard Balme, Jean Chun Oi, Jean-François Huchet, Sébastien Treyer, Cornelia Woll | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Chun Oi, Jean-François Huchet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre recherche, qui prend pour point de départ le récent renouveau de l’intérêt du gouvernement chinois pour le développement agricole, s’appuie sur deux approches. La première se fonde sur une analyse des documents de référence promulguant les lignes directrices des politiques de modernisation agricole entre 2004 et 2014, et a pour but de saisir les traits du référentiel dominant de modernisation tel que promu par le gouvernement central. Ce référentiel dominant, en particulier, promeut deux objectifs principaux – la sécurité alimentaire et le développement économique – et trois outils de mise en œuvre : le développement scientifique et technologique, l’implication des entreprises et l’exode rural. La diffusion de ce référentiel dominant a des conséquences sur les schémas sociologiques de la production agricole, que la deuxième approche explore au sein de quatre régions d’étude situées dans les provinces, zones administrative et municipalité du Ningxia, du Jiangxi, du Shandong et de Pékin. Cette analyse sociologique se penche sur l’étude des modalités de réinvestissement des activités de production agricole par les officiels locaux et montre que ces derniers s’appuient de manière préférentielle sur un réseau d’agroentrepreneurs industriels locaux. L’analyse des structures relationnelles locales qui se forment ou se cristallisent au cours de ce processus permet de saisir les contours de la trajectoire de modernisation sur laquelle s’engage aujourd’hui l’agriculture chinoise et révèle la formation d’obstacles institutionnels et sociologiques à l’évolution des pratiques agricoles vers plus de durabilité sociale et environnementale.