Thèse soutenue

Mobiliser et démobiliser : le déclin énigmatique de la participation électorale dans les démocraties postcommunistes

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Auteur / Autrice : Filip Kostelka
Direction : Nonna Mayer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance le 21/09/2015
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Dormagen
Examinateurs / Examinatrices : Nonna Mayer, André Blais, Milada Anna Vachudova, Mark N. Franklin, Hans-Dieter Klingemann
Rapporteurs / Rapporteuses : André Blais, Milada Anna Vachudova

Résumé

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Cette thèse porte sur le déclin de la participation électorale dans les dix démocraties post­communistes qui ont intégré l’Union européenne en 2004 et 2007. Ces pays ont connu la plus forte baisse de participation électorale observée en régimes démocratiques depuis la Deuxième Guerre mondiale. Afin de comprendre ce phénomène, la thèse adopte une approche qui est à la fois systématique, théorisée, quantitative et comparative. Elle est structurée autour d’un nouveau schéma directeur conceptuel pour l’étude de la participation électorale au niveau agrégé. Ce cadre théorique distingue quatre types de facteurs qui affectent la participation en fonction de la nature et la temporalité de leurs effets. Le rôle de chaque type dans le déclin post­communiste est théorisé et considéré l’un après l’autre. Les sections empiriques emploient des méthodes quantitatives et une comparaison à l’intérieur des dix pays mais également avec d’autres démocraties établies ou nouvelles. Elles analysent plusieurs bases de données originales, dont la principale contient pratiquement toutes les élections législatives intervenues dans le monde démocratique entre 1939 et 2010. Les résultats remettent en cause l’idée selon laquelle le déclin participatif est principalement dû à un désenchantement démocratique. Ils montrent qu’au moins six autres facteurs causaux y contribuent. Ils tiennent aux contextes de démocratisation, aux changements institutionnels et aux évolutions dans la composition des électorats. La magnitude exceptionnelle du phénomène étudié est, ainsi, le produit d’une multiplicité des causes.