L’évaluation, un objet politique : le cas d’étude de l’aide au développement
Auteur / Autrice : | Camille Laporte |
Direction : | Guillaume Devin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Relations internationales |
Date : | Soutenance le 23/03/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Musselin |
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Rosalind Eyben, Jean-Jacques Gabas, Michel Hastings, Christian Hugues | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rosalind Eyben, Jean-Jacques Gabas |
Mots clés
Résumé
Cette thèse analyse la construction et la diffusion d’une bonne pratique de l’évaluation dans le secteur de l’aide au développement. D’un point de vue historique, l’auteure étudie comment l’évaluation est passée d’une pratique marginale des organismes d’aide au développement dans les années 1960, à un passage obligé de tous les programmes d’aide dans les années 2000. Ensuite, l’auteure réalise une étude sociologique de l’acteur qu’est l’évaluateur dans le système international de l’aide au développement. Elle étudie son influence auprès des autres acteurs de ce système, ainsi que sa capacité à légitimer et à diffuser son expertise. Elle montre comment les évaluateurs se professionnalisent par la création de « communautés de pratique » au Nord et au Sud. Enfin, l’auteure s’intéresse aux effets de « déclassement » que produit l’évaluation sur les acteurs de l’aide au développement du Nord et du Sud. Elle analyse comment l’évaluation, en produisant un jugement de valeur sur les politiques de développement des donateurs et des bénéficiaires, conduit à les mettre en concurrence et à discriminer les moins performants ; performance déterminée de manière subjective. L’objectif de l’auteur est de montrer que l’évaluation est un objet politique, dans la mesure où sa mise en pratique est déterminée par l’environnement politique dans lequel elle intervient, et où elle influence à son tour les politiques des donateurs et des bénéficiaires de l’aide au développement.