Le présidentialisme populiste : ses effets sur le système politique argentin contemporain
Auteur / Autrice : | Julio Burdman |
Direction : | Olivier Dabène |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Sociologie politique comparée |
Date : | Soutenance le 12/05/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : David Garibay |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Dabène, Manuel Alcántara Sáez, Graciela Ducatenzeiler, David Recondo | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Manuel Alcántara Sáez, Graciela Ducatenzeiler |
Mots clés
Résumé
La Constitution argentine de 1853, comme toutes les constitutions de l'Amérique latine du XIXe siècle, a établi un rôle central du président dans le système politique. Mais ce système, bien que potentiellement démocratique, limitait la participation populaire. Les constituants de 1853 croyaient que la démocratisation du régime se produirait par le Congrès, ayant le pouvoir de représentation. Mais ce qui est arrivé était différent: la présidence étant le centre du système, lorsque les réformes démocratiques du XXe siècle se produisent, une relation entre le président et le public a été institué. Et donc, la présidence a été transformée en quelque chose de très différent de ce que les fondateurs des institutions argentines avaient envisagé. Le président moderne, ou populiste, a un pouvoir électoral incontesté et est devenu le sujet de la représentation populaire. Et en conséquence, le président est devenu aussi l'agent principal du changement dans les politiques publiques. Dans cette thèse, nous proposons de conceptualiser la relation entre le président et le public, appelé «présidentialisme populiste» comme l'un des trois dimensions institutionnelles du pouvoir présidentiel. Cette transformation structurelle de la présidence a également impliqué un certain nombre de changements dans le système politique. La centralité électorale de l'exécutif, en particulier la présidence, a fait que des processus institutionnels comme les élections législatives, les stratégies de nouveaux partis politiques ou les interprétations de l'opinion publique soient trop orientées vers la présidence. La centralité de la présidence est donc en augmentation. La conclusion de cette thèse, qui ouvre un programme de recherche, c'est que le système présidentiel ne doit pas être abandonné, mais que le législateur devrait envisager des mécanismes pour réglementer et équilibrer les effets du présidentialisme populiste.