L'apport des informations visuelles des gestes oro-faciaux dans le traitement phonologique des phonèmes natifs et non-natifs : approches comportementale, neurophysiologique
Auteur / Autrice : | Sabine Burfin |
Direction : | Sonia Kandel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cognitives, psychologie et neurocognition |
Date : | Soutenance le 03/02/2015 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale ingénierie pour la santé, la cognition, l'environnement (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de psychologie et neurocognition (Grenoble ; Chambery ; 1996?-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Schwartz |
Rapporteurs / Rapporteuses : Noël Nguyen, Fanny Meunier |
Mots clés
Résumé
En situation de perception audiovisuelle de la parole, comme lors des conversations face-àface,nous pouvons tirer partie des informations visuelles fournies par les mouvements orofaciauxdu locuteur. Ceci améliore l’intelligibilité du discours. L'objectif de ce travail était dedéterminer si ce « bénéfice audiovisuel » permet de mieux identifier les phonèmes quin’existent pas dans notre langue. Nos résultats révèlent que l’utilisation de l’informationvisuelle permet de surmonter les difficultés posées par la surdité phonologique dont noussommes victimes lors d'une présentation auditive seule (Etude 1). Une étude EEG indique quel’apport des informations visuelles au processus d’identification de phonèmes non natifspourrait être dû à une modulation précoce des traitements effectués par le cortex auditifprimaire (Etude 2). En présentation audiovisuelle les phonèmes non natifs donnent lieu à uneP50, ce qui n’est pas observé pour les phonèmes natifs. Il semblerait également quel'expérience linguistique affecte l'utilisation des informations visuelles puisque des bilinguesprécoces semblent moins aptes à exploiter ces indices pour distinguer des phonèmes qui neleur sont pas familiers (Etude 3). Enfin, l’étude de l’identification de consonnes plosivesnatives avec une tâche de dévoilement progressif nous a permis d’évaluer la contributionconjointe et séparée des informations auditives et visuelles (Etude 4). Nous avons observé quel’apport de la modalité visuelle n’est pas systématique et que la prédictibilité de l’identité duphonème dépend de la saillance visuelle des mouvements articulatoires du locuteur.