Thèse soutenue

Le sort de la philosophie : Michel Bakounine, Friedrich Engels, Karl Marx, Max Stirner : quatre itinéraires jeunes-hégéliens (1842-1843)
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Auteur / Autrice : Vivien García
Direction : Thierry Ménissier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 10/12/2015
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de philosophie de Grenoble
Jury : Président / Présidente : Robert Damien
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Angaut, Christian Berner, Olivier Razac
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marie Lardic, Emmanuel Renault

Résumé

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Ce n’est guère le mouvement jeune-hégélien qui vient immédiatement à l’espritlorsque sont évoqués les noms de Bakounine, d'Engels, de Marx ou même deStirner. Le premier et le dernier sont généralement associés à l’anarchisme,les deux autres, plus indubitablement encore, au marxisme. L'histoire de cespersonnages et le devenir de leurs œuvres n'ont pu que faire de l'ombre à leurappartenance commune et concomitante, trente ans avant que ne se cristallisentlesdits courants politiques, à ce qui a parfois été apparenté à une écolephilosophiqueLa présente thèse propose une lecture immanente, laquelle ne s'efforce pasmoins de restituer un contexte, des principaux écrits rédigés par ces auteursentre 1842 et 1843. La pensée de chacun d'entre eux est présentée dans sesinterrogations et ses enjeux propres, en s'intéressant aux emprunts et auxinnovations conceptuelles réalisées pour y répondre et tout en maintenantd’incessants aller-retours avec le champ problématique relatif au mouvementdans lequel elle prend corps et s’introduit.Il ne s'agit pas, par là, de procéder à une simple mise au point en matièred'histoire des idées. L'un des intérêts majeurs des textes abordés réside dansce qu'ils nous disent, dans une perspective post-hégélienne, de la philosophie.Les descriptions du présent que l'on trouve dans ces textes concordent, eneffet, quant à l'impossibilité d'établir l'unité du rationnel et de l'effectif.Tout reste encore à faire pour qui ne renonce pas à la réalisation de laliberté dans l'histoire. À suivre Hegel, pourtant, la philosophie doit secontenter de décrire ledit procès ou ses résultats. Doit-on se résoudre à ceque la philosophie ne puisse concourir à un destin dont elle a donné la clé ?N'est-il pas possible de la renouveler ? Et comment ? S'agit-il plutôt d'ensortir et d'imaginer d'autres formes d'intervention théoriques et pratiques ?Et qu'en est-il alors de ce qui reste de philosophique ?