L'observation visuelle des émotions humaines
Auteur / Autrice : | Varun Jain |
Direction : | James L Crowley, Augustin Lux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 30/03/2015 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, sciences et technologies de l'information, informatique (Grenoble ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'informatique de Grenoble (2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Pesty |
Examinateurs / Examinatrices : Mohamed Chetouani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Devillers, Elisabeth André |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour sujet le développement de méthodes et de techniques permettant d'inférer l'état affectif d'une personne à partir d'informations visuelles. Plus précisement, nous nous intéressons à l'analyse d'expressions du visage, puisque le visage est la partie la mieux visible du corps, et que l'expression du visage est la manifestation la plus évidente de l'affect. Nous étudions différentes théories psychologiques concernant affect et émotions, et différentes facons de représenter et de classifier les émotions d'une part et la relation entre expression du visage et émotion sousjacente d'autre part. Nous présentons les dérivées Gaussiennes multi-échelle en tant que descripteur dímages pour l'estimation de la pose de la tête, pour la détection de sourire, puis aussi pour la mesure de l'affect. Nous utilisons l'analyse en composantes principales pour la réduction de la dimensionalité, et les machines à support de vecteur pour la classification et la regression. Nous appliquons cette même architecture, simple et efficace, aux différents problèmes que sont l'estimation de la pose de tête, la détection de sourire, et la mesure d'affect. Nous montrons que non seulement les dérivées Gaussiennes multi-échelle ont une performance supérieure aux populaires filtres de Gabor, mais qu'elles sont également moins coûteuses en calculs. Lors de nos expérimentations nous avons constaté que dans le cas d'un éclairage partiel du visage les dérivées Gaussiennes multi-échelle ne fournissent pas une description d'image suffisamment discriminante. Pour résoudre ce problème nous combinons des dérivées Gaussiennes avec des histogrammes locaux de type LBP (Local Binary Pattern). Avec cette combinaison nous obtenons des résultats à la hauteur de l'état de l'art pour la détection de sourire dans le base d'images GENKI qui comporte des images de personnes trouvées «dans la nature» sur internet, et avec la difficile «extended YaleB database». Pour la classification dans la reconnaissance de visage nous utilisons un apprentissage métrique avec comme mesure de similarité une distance de Minkowski. Nous obtenons le résultat que les normes L1 and L2 ne fournissent pas toujours la distance optimale; cet optimum est souvent obtenu avec une norme Lp où p n'est pas entier. Finalement, nous développons un système multi-modal pour la détection de dépressions nerveuses, avec en entrée des informations audio et vidéo. Pour la détection de mouvements intra-faciaux dans les données vidéo nous utilisons de descripteurs de type LBP-TOP (Local Binary Patterns -Three Orthogonal Planes), alors que nous utilisons des trajectoires denses pour les mouvements plus globaux, par exemple de la tête ou des épaules. Nous avons trouvé que les descripteurs LBP-TOP encodés avec des vecteurs de Fisher suffisent pour dépasser la performance de la méthode de reférence dans la compétition «Audio Visual Emotion Challenge (AVEC) 2014». Nous disposons donc d'une technique effective pour l'evaluation de l'état dépressif, technique qui peut aisement être étendue à d'autres formes d'émotions qui varient lentement, comme l'humeur (mood an Anglais).