Analyse de situation aux frontières terrestres algéro marocaines : vie quotidienne d’une population partagée
Auteur / Autrice : | Fatiha Daoudi |
Direction : | Jean-Noël Ferrié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 25/03/2015 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Mohsine El Ahmasi |
Examinateurs / Examinatrices : Mehdi Alioua | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hynd Ayoubi Idrissi, Ali Bensaâd |
Mots clés
Résumé
Les frontières terrestres entre le Maroc et l’Algérie, longues d’à peu près 1600 kilomètres, sont fermées depuis 1994.Cette fermeture oblige la population frontalière au respect de la frontière en tant que limite et symbole de la souveraineté étatique, au même titre que le reste de la population des deux pays. Cependant, une observation participative de la région permet de mettre en évidence un genre de vie particulier. En effet, la population frontalière a presque de tout temps entretenu des relations familiales et commerciales soutenues, son vécu est basé sur une forte proximité de part et d’autre de la frontière.De la sorte, la fermeture des frontières n’est pas respectée par cette population, au quotidien. Son unique résultat est l’apparition et l’installation d’une sorte de « déviance routinière » sous forme de trafics des biens et des personnes, acceptée par les différents intervenants (contrebandiers, passeurs, population et contrôleurs des frontières). Seule, la société civile appelle à un retour à la normalité.Il ressort de l’analyse du vécu frontalier que la « déviance » y est une manière de préserver et de répondre aux besoins spécifiques de la population. Autrement dit, les relations commerciales et familiales qui étaient conduites dans la légalité, avant la fermeture des frontières, sont devenues des actions « déviantes ». La « déviance » y est par conséquent une réponse à l’inadéquation de la décision au genre de vie frontalier.