Thèse soutenue

Les "Dévotieuses" : dévotion et préciosité à Grenoble au XVIIe siècle : la Congrégation de la Purification

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Auteur / Autrice : Marjorie Dennequin
Direction : René FavierBernard Hours
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 15/12/2015
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Stefano Simiz
Examinateurs / Examinatrices : Myriam Dufour-Maître, Stéphane Gal
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefano Simiz, Marie-Élisabeth Henneau

Mots clés

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Résumé

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Ces trois dernières décennies, les historien(ne)s se sont attaché(e)s à renouveler l’historiographie des congrégations et des confréries religieuses à l’époque moderne. De nombreux chercheur(e)s ont ainsi mis en lumière l’initiative de plusieurs femmes laïques dans cette reconquête autant spatiale et identitaire, que politique. Nous aimerions ici convier le lecteur à la découverte d’une congrégation féminine sinon inconnue, tout du moins méconnue des historien(ne)s en général et des historien(ne)s du fait religieux en particulier : la Congrégation de la Purification. Peuplée de nombreuses femmes issues de l’aristocratie, de la noblesse et de la roture, cette association laïque du XVIIe siècle amène le chercheur à s’interroger sur l’appréhension de la sainteté par les femmes et sur leur souhait d’atteindre un modèle de piété incarnée par Philothée, héroïne spirituelle salésienne. À Grenoble, les femmes sont en effet particulièrement soucieuses de l’incarner et de répandre le message du fondateur de la Visitation.Les Dames de la Purification sont singulières à de nombreux égards : très différentes les unes des autres, elles arrivent cependant à faire « corps » tout en respectant et en louant les qualités propres à chacune de leurs « sœurs » à travers le prisme de leurs abrégés de vie et de vertus. Attentives à entretenir la mémoire de leur « corps » et la mémoire des congréganistes, elles prennent la plume et écrivent à l’unisson l’histoire de leur Congrégation. Les diverses archives consultées bouleversent les idées préconçues sur les dévotes et permettent de rendre compte de l’importance et de la pérennité des liens entretenus entre ces femmes et les hommes ayant marqué de leur empreinte spirituelle la société de leur temps. Elles nous invitent aussi à nous rendre à Paris, dans le cercle fermé de la régente du Royaume de France et à nous questionner sur l’univers des précieuses et sur le rapport possible existant entre dévotion et préciosité.