La dynamique de la participation électorale : effets conjoncturels et dispositifs de mobilisation aux élections présidentielles françaises (2007), américaines (2008) et aux élections fédérales canadiennes (2008)
Auteur / Autrice : | Yves Makaya mandembe engouang |
Direction : | Pierre Bréchon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 14/12/2015 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Denni |
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Greffet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christine Pina, Daniel-Louis Seiler |
Mots clés
Résumé
Que traduit la hausse de la participation aux élections présidentielles françaises de 2007 et américaines 2008 ? À partir d’enquêtes électorales française, américaine et canadienne, notre étude met en lumière les changements d’attitudes politiques des citoyens survenus ces dernières années et la pratique croissante d’une participation intermittente et sélective. Ces changements qui résultent de logiques d’individualisation ont permis aux individus de s’extirper de contraintes d’appartenance sociale et de s’affranchir d’allégeances partisanes. Leur jugement se fonde désormais sur une évaluation des critères de l’offre électorale. L’individualisation des valeurs en politique se traduit notamment par une évolution du sens du vote et une hiérarchisation des scrutins. Les électeurs ne se délaissent pas les élections, ils choisissent simplement de participer autrement. Plus instruits, plus autonomes et plus critiques, ces citoyens prescrivent des changements profonds de l’offre. Afin de rallier le plus grand nombre de suffrages, les candidats se voient contraints d’adapter leurs dispositifs stratégiques aux évolutions des comportements politiques des citoyens : structuration des partis, modernisation des campagnes électorales, militantisme à « la carte », nouvelles formes d’engagement politique, usage de l’Internet. Tout est fait pour que le citoyen individualisé trouve dans ces manières de faire la politique les bonnes raisons de voter.