Thèse soutenue

Le piémont géographique : essai pour une approche au prisme des interspatialités : étude croisée entre terrains alpin (Alpes franco-suisses) et carpatique (Roumanie)

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Auteur / Autrice : Anthony Merle
Direction : Christophe GauchonLionel Laslaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 24/09/2015
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations (Chambéry ; 2007-2021)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnements, dynamiques et territoires de la montagne (Le Bourget du Lac, Savoie)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Lefort
Examinateurs / Examinatrices : Karine Emsellem
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Giraut, Lydia Coudroy de Lille

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Si la montagne est un objet qui n'a cessé d'accompagner la discipline géographique et ses évolutions, la question des seuils de la montagne est toujours restée relativement marginale. Pourtant, un intérêt croissant pour ces espaces est à noter. De nombreux concepts animant la discipline (interface, interspatialités, espaces intermédiaires…) poussent à reconsidérer ces espaces flous, au seuil de « l'espèce d'espace » ou catégorie spatiale qu'est la montagne. C'est dans ce cadre qu'est menée cette étude croisée entre terrain des Alpes du Nord franco-suisses et terrain des Carpates roumaines. Ce seuil de la montagne, appelé ici piémont, ne saurait émerger selon des critères exclusivement physiques ou topographiques qui n'ont plus lieu d'être au sein d'une discipline toujours plus ancrée dans les sciences humaines. Le piémont peut alors être défini comme l'espace sur lequel se déploie un ensemble de fonctions dites « piémontines ». Ce sont ces fonctions qu'il s'agit ici de saisir, de définir, afin d'en identifier les acteurs et d'en expliquer les dynamiques spatiales et temporelles. Ce sont aussi les logiques territoriales et métropolitaines qui sont à interroger, puisque ces fonctions « piémontines » peuvent constituer autant d'occasions de développement, de rapprochements mais aussi de concurrences entre territoires et/ou entre métropoles. Par conséquent, ce sont également la genèse et le fonctionnement des territorialités et, plus spécifiquement, des processus d'urbanisation et de métropolisation qui sont obligatoirement envisagés lorsque l'on s'intéresse à ces fonctions « piémontines ». Enfin, l'étude croisée permet, au moins dans une certaine mesure, d'envisager la comparaison, malgré tous les écueils et limites que celle-ci présente. Les paradoxes émergeant de cette volonté de comparaison constituent alors autant d'éléments susceptibles de mieux saisir ce que peuvent être les seuils de la montagne, mais aussi de proposer une approche renouvelée de ces terrains d'étude.