Thèse soutenue

Communication et interaction dans la musique de chambre : l'exemple de l'oeuvre ouverte dans la musique contemporaine anglo-saxonne
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Auteur / Autrice : Alessandra Giura Longo
Direction : André Lischke
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts et musique
Date : Soutenance le 09/01/2015
Etablissement(s) : Evry-Val d'Essonne
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire RASM
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Armengaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Albert Castanet, Gianluigi Mattietti

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette recherche explore le partage de l’interprétation de la musique à partir du point de vue des interprètes. Elle est fondée sur une expérimentation sur le terrain conduite avec un ensemble professionnel. Le travail de l’ensemble a été observé et analysé selon les principes de la Recherche Action et du Constant Comparative Method de Strauss et Corbin, avec l’objectif de décrire et classer les comportements des musiciens et éclaircir les modalités de communication et d’interaction entre eux. L’expérimentation a été conduite sur deux œuvres ouvertes, répertoire qui sollicite un processus de travail sur l’interprétation qui démultiplie la communication et l’interaction entre les musiciens. L’analyse des données nous a amené à penser que le noyau expressif de la musique–de nature indicible-est partagé grâce à un savoir incarné du corps qui relève de l’intuition, et qui se produit seulement si chacun est à l’écoute des autres. La qualité des relations entre les musiciens est la condition indispensable pour le partage de l’interprétation. Ses éléments fondamentaux ne sont pas véhiculés par la parole, mais circulent entre les musiciens grâce à l’identification avec l’autre et à travers la matière musicale même: le son. La communication verbale, indispensable, est néanmoins limitée, dans la majorité des cas, au discours technique et pratique, qui révèle aussi des souhaites expressives cachés derrière les mots. Nous formulons l’hypothèse que l’activation du système des neurones miroir permet de comprendre les gestes des partenaires aussi comme leurs émotions, mais la vérification de cette hypothèse doit attendre ultérieures recherches dans le domaine des neurosciences.