L'analyse économique de l'utilisation partagée du spectre hertzien
Auteur / Autrice : | Alison Bunel |
Direction : | Denis Lescop |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 03/07/2015 |
Etablissement(s) : | Evry-Val d'Essonne |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences de la Société (Evry) |
Partenaire(s) de recherche : | : Télécom Ecole de Management (France) |
Jury : | Président / Présidente : Éric Brousseau |
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Pez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Joëlle Toledano, Gérard Pogorel |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’analyser l’impact d’un partage dynamique du spectre sur les modalités d’attribution de la ressource hertzienne et sur sa valorisation. Les caractéristiques physiques, techniques et économiques des fréquences radioélectriques rendent nécessaires une coordination et une planification nationale et internationale du spectre. En aval de cette coordination internationale sur la gestion du spectre, il existe à un niveau plus micro-analytique, trois méthodes de gestion et d’attribution du spectre radioélectrique : l’approche administrative, l’approche basée sur le marché et l’approche du spectre commun. Toutefois, ces dernières années ont été marquées par des problématiques de rareté et de sous utilisation des fréquences, lesquelles sont venues remettre en cause l’efficacité du système de gestion actuel. Mais l’apparition de nombreux changements technologiques, en particulier l’émergence de technologies intelligentes permettant une utilisation partagée du spectre, semble constituer une solution face à ces problèmes. En outre, ces technologies laissent entrevoir la possibilité d’une commercialisation et d’un transfert de droits du spectre sous diverses formes (échanges de spectre, courtage, transferts en temps réel). Sous ces considérations, la question s’est posée de savoir si cette ressource aux caractéristiques physiques bien particulières, jusqu'alors soumise à une gestion hyper spécialisée, pourrait un jour devenir un objet de commerce entre acteurs économiques. Cette problématique nous a conduits à recourir aux concepts de la théorie des coûts de transaction et à adopter une approche contractuelle du partage du spectre. Notre analyse pointe la diversité des transactions de droits de propriété dans le cadre d’une utilisation partagée. Partant d’une analyse des différentes structures de gouvernances, la thèse défendue est celle de la complémentarité des modes d’organisation des transactions de droits de propriété sur le spectre dans un monde de partage. Enfin, nous montrons la nécessité de recourir à des approches hybrides de valorisation de la ressource pour une gestion plus efficace dans un monde de partage.